Les trois pays africains membres non permanents du Conseil de sécurité (Ghana, Gabon et Mozambique), A3, ont réaffirmé leur plein attachement aux processus régionaux de Nairobi et de Luanda, qui constituent, selon eux, les solutions politiques africaines crédibles pour mettre fin à la crise dans l’Est de la RDC et méritent donc le soutien de la communauté internationale dans son ensemble.
« En termes d’engagements au niveau régional, l’A3 réitère son soutien à une résolution politique de la crise sécuritaire qui touche l’est de la RDC », a déclaré jeudi l’ambassadeur ghanéen Harold Agyeman lors de la réunion du Conseil de sécurité sur la RDC.
A cet égard, l’A3 juge urgent de mettre en œuvre les actions prioritaires contenues dans les accords de Nairobi et de Luanda, en vue de la cessation des hostilités et du retrait immédiat des groupes armés des zones occupées.
« Nous appelons en outre au rapatriement de tous les groupes armés étrangers. Nous exhortons tous les groupes armés locaux à rejoindre le programme de désarmement, démobilisation, relèvement communautaire et stabilisation (PDDRCS). Nous saluons la décision de renouveler le mandat de l’accord sur le statut des forces de l’EACRF jusqu’au 8 décembre 2023 et saluons la création d’un groupe de travail chargé de coordonner les initiatives de paix dans l’Est de la RDC », a ajouté le diplomate ghanéen.
Depuis 25 ans, dénonce l’A3, la RDC traverse une crise sécuritaire qui a coûté la vie à plus de 10 millions de personnes. Et malgré les appels constants du Conseil de sécurité, regrette-t-il, la situation sécuritaire et humanitaire de la population civile, en particulier celle des femmes et des enfants, continue de se détériorer.
Ainsi, le Ghana, le Gabon et le Mozambique appellent la communauté internationale à continuer de soutenir les efforts actuels en faveur de la paix et de la stabilité en RDC.
« Nous réaffirmons également notre soutien indéfectible à l’indépendance, à la souveraineté et à l’intégrité territoriale de la RDC », ont-ils souligné.
En outre, ils ont soulevé la nécessité d’une coopération étroite entre les autorités congolaises et la Monusco, ainsi qu’avec toutes les autres parties prenantes concernées, pour un retrait harmonieux, ordonné, progressif et coordonné, garantissant la protection des civils ainsi que la sûreté et la sécurité du personnel de la Mission.