Le Conseil de sécurité de l’ONU s’est penché jeudi sur la situation en RDC. Au cours de ce briefing, la Chine a exhorté le M23 et les autres groupes armés à mettre en œuvre les décisions pertinentes des processus de Nairobi et de Luanda, à cesser le feu et les violences dès que possible et à se retirer des zones occupées.
Dai Bing, représentant permanent adjoint de la Chine à l’ONU, a affirmé que son pays soutient les pays concernés (notamment la RDC et le Rwanda) dans la résolution des différends par le dialogue et la consultation.
Cependant, la Chine estime que le maintien de la stabilité en République démocratique du Congo dépend fondamentalement de l’amélioration par le gouvernement congolais de ses capacités de sécurité.
« Le rapport du secrétaire général (de l’ONU)souligne que le plan de réforme de l’armée congolaise reste confronté à des défis tels que le manque de fonds. La Chine appelle la communauté internationale à continuer de fournir le soutien financier et technique nécessaire », a déclaré le diplomate chinois.
Dans la foulée, Dai Bing a fait savoir que la stabilité de l’Est du Congo est liée à la sécurité globale de la région des Grands Lacs.
« La semaine dernière, les dirigeants du Burundi, du Kenya, de l’Angola et d’autres pays de la région ont appelé la communauté internationale à prêter attention à la question de l’Est du Congo dans leurs discours à l’Assemblée générale des Nations unies, à renforcer la confiance mutuelle régionale et à sauvegarder la sécurité commune. La Chine soutient l’EAC, la SADC, l’Angola et la République démocratique du Congo dans la conduite d’opérations de maintien de la paix et de sécurité, et encourage la communauté internationale à leur apporter leur soutien », a-t-il ajouté.
Aussi, la Chine appelle toutes les parties au conflit à mettre en œuvre les résolutions du sommet quadripartite UA-CIRGL-EAC-SADC et à former une synergie sur la question de l’Est du Congo.
« Il est prévu que l’Envoyé spécial Xia Huang et l’Envoyé spécial Keita combineront leurs autorisations respectives, renforceront la communication et la collaboration et apporteront leur soutien à la médiation régionale », a-t-il souligné.
Sur la question du retrait accéléré des Casques bleus, la Chine pense que le Conseil de sécurité devrait promouvoir des discussions constructives et responsables entre le secrétariat, la Monusco et le gouvernement congolais et les pays fournisseurs de troupes et de policiers.
« Lors de la formulation de l’autorisation et des dispositions transitoires pour la Monusco, nous devons écouter pleinement les opinions de la République démocratique du Congo et déterminer des dispositions scientifiques et raisonnables basées sur la situation sécuritaire dans la région orientale du Congo », a conclu Dai Bing.