Le secrétaire exécutif de la Conférence internationale sur la région des grands lacs (CIRGL), João Samuel Caholo, qui intervenait mardi par visioconférence au Conseil de sécurité de l’ONU, a dit s’en tenir aux faits dans l’Est de la RDC, où la situation est encore tendue et imprévisible, en raison des affrontements que se livrent le M23 et des groupes locaux « Wazalendo ».
L’Angolais a fait remarquer que la situation sécuritaire est aussi marquée par des assassinats de civils par le M23 dans les zones sous son contrôle, dont ceux du 15 juillet 2023, commis à Bukombo. Et d’autres meurtres ont été perpétrés plus récemment le 9 octobre à Kisigari, dans le territoire de Rutshuru.
Selon João Samuel Caholo, les mécanismes de suivi n’ont pu avoir accès à la zone concernée à cause d’un barrage dressé par le M23. Il a aussi déploré le refus de ce mouvement de retirer ses troupes, de même que sa réinstallation dans certaines zones pourtant restituées aux forces armées congolaises, provoquant un déplacement de populations et aggravant la crise humanitaire.
Les axes de communication déjà rouverts sont dorénavant menacés de fermeture à cause de cette violation, a alerté le secrétaire exécutif de la CIRGL.
Il s’est par ailleurs félicité des initiatives régionales de paix (Luanda et Nairobi), priant la communauté internationale à soutenir aussi CIRGL car, estime-t-il, un partenariat stratégique entre les organisations internationales, régionales et sous-régionales peut véritablement faire la différence.