Les violences en cours au Nord-Kivu ont perturbé la distribution d’une aide alimentaire vitale destinée à atteindre plus de 25 000 personnes déplacées et autres personnes vulnérables à travers la province, s’inquiète l’ONU qui a retiré temporairement le personnel humanitaire.
Le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU en RDC a prévenu que l’escalade de la violence se poursuit dans la province du Nord-Kivu, dans l’Est de la RDC. Lundi, selon des sources locales, une nouvelle attaque d’un groupe armé dans la ville d’Oicha, dans le territoire de Beni, a tué au moins 25 civils, en a blessé plusieurs autres et a contraint 1 500 personnes à fuir leurs foyers.
A la suite de ces violences, « les activités humanitaires dans la ville ont été suspendues et le personnel humanitaire a été temporairement retiré », a annoncé mercredi le porte-parole du secrétaire général de l’ONU, Stéphane Dujarric.
Depuis début octobre, les violences ont entraîné le déplacement de près de 200 000 hommes, femmes et enfants, principalement dans les territoires de Masisi et Rutshuru.
Malgré l’environnement instable, l’ONU assure que les organisations humanitaires restent déterminées à intensifier la réponse humanitaire. Depuis le 15 octobre, 140 000 personnes déplacées ont reçu une aide alimentaire dans le territoire de Masisi.