Aucun accord de coopération militaire n’a été signé récemment entre la Russie et la République démocratique du Congo (RDC), dément Kinshasa qui, contrairement à certaines rumeurs, parle plutôt de l’approbation par Moscou du principe d’un projet d’accord susceptible de conduire à la signature éventuelle d’un accord tant réclamé par une bonne partie de la population congolaise dans un contexte de l’agression rwandaise.
La RDC n’a donc pas tourné le dos à l’Occident au profit de la Russie. Le projet d’accord approuvé mardi 5 mars par le pays de Vladimir Poutine est, selon le porte-parole du gouvernement congolais, Patrick Muyaya, une démarche initiée par les deux parties en 1999 et depuis lors, ce processus a pris énormément de temps.
« C’est à peine que le gouvernement russe donne son approbation pour examiner le contenu de ce texte. Ce qui ouvre la voie à des discussions qui pourraient conduire à la signature éventuelle d’un accord », a-t-il expliqué.
A l’heure actuelle, précise Kinshasa, il n’y a aucune discussion bilatérale entre les deux parties pour la mise en œuvre effective de ce projet d’accord.
« Dans les conditions actuelles, la République démocratique du Congo n’en envisage aucune non plus », rassure Patrick Muyaya, souligant qu’à ce jour, qu’il n’existe aucun accord de coopération militaire signé récemment entre son pays et la Russie.
L’ambassadeur de la Russie en RDC a confirmé la version des faits donnée par les autorités congolaises.
« L’approbation du projet d’accord sur la coopération militaire entre la Russie et la RDC par le Gouvernement russe ouvre la voie au lancement des négociations qui peuvent aboutir à sa signature. Ce projet est une extension logique de l’accord russo-congolais de 1999 sur la coopération militaro-technique dans le domaine de la formation des cadres pour les FARDC », a indiqué Alexey Sentebov.
Depuis la résurgence fin 2021 des rebelles du M23 avec le soutien de l’armée rwandaise, une partie importante de la population congolaise dénonçant la « complicité » de l’Occident appelle au renforcement de la coopération militaire entre Kinshasa et Moscou.