La persistance de l’instabilité dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC) avec la résurgence des rebelles du M23, est un « problème de gouvernance et politique », a déclaré le chef de diplomatie rwandaise, Vincent Biruta, à la 44ème session de la Conférence ministérielle de la Francophonie à Yaoundé qui, par conséquent, exhorte le gouvernement congolais à accepter « une solution politique » proposée par les processus de paix de Nairobi et de Luanda.
Le conflit rwando-congolais s’est invité aux assises des pays francophones tenues du 4 au 5 novembre à Yaoundé au Cameroun. Accusé par le vice-ministre congolais des Affaires étrangères, Crispin Mbadu, de soutenir les rebelles du M23 pour notamment piller les ressources naturelles dans l’Est de la RDC, le Rwanda par le canal de son ministre des Affaires étrangères a réfuté, séance tenante, ces accusations.
Pour le chef de la diplomatie rwandaise, il s’agit d’un problème politique interne « qui impose une solution politique ».
« C’est de la diversion ! Le problème est politique, c’est un problème interne et le gouvernement de la République démocratique du Congo devrait prendre le courage d’accepter la solution politique proposée par les différents mécanismes régionaux et l’Union africaine. La question de la République démocratique du Congo est une question de gouvernance, une question politique, une solution politique s’impose et continuer d’accuser le Rwanda de tout ce qui ne va en RDC ne va certainement pas apporter la solution à ce problème », a déclaré Vincent Biruta.
Devant les représentants des pays de l’OIF, le vice-ministre des Affaires étrangères de la RDC a dénoncé l’administration Kagame, qui continue de soutenir « le mouvement rebelle terroriste M23 », en dépit de la résolution des chefs d’Etats francophones qui, lors du sommet de Djerba (Tunisie), en novembre 2022, avaient « condamné avec force tout soutien apporté à ce groupe ».
A cette occasion, Crispin Mbadu a réitéré ses profonds remerciements à l’égard des États et gouvernements qui soutiennent la RDC face à cette « agression injuste », en particulier ceux qui ont exprimé leur solidarité par des actions concrètes.
Les tensions entre Kinshasa et Kigali sont toujours vives. C’est dans ce contexte que le dernier sommet de la SADC a chargé le président angolais João Lourenço d’intensifier les efforts diplomatiques pour une solution pacifique à ce conflit.