Présentée par l’Egypte au nom de l’Organisation de la coopération islamique (OCI), la résolution sur « le droit du peuple palestinien à l’autodétermination » a été adoptée vendredi 10 novembre 2023, par 168 voix pour, 5 voix contre et 9 abstentions, dont la RDC et le Togo.
A travers cette résolution, l’Assemblée générale de l’ONU a exhorté tous les États ainsi que les institutions spécialisées et les organismes des Nations unies à continuer d’apporter un soutien et une aide au peuple palestinien en vue de la réalisation rapide de son droit à l’autodétermination.
La RDC qui a récemment réaffirmé ses liens de coopération avec Israël, s’est abstenue de voter la résolution pro-Palestine. Début octobre, la République démocratique du Congo (RDC) avait clairement pris position en faveur de l’Etat hébreu après l’attaque à grande échelle lancée par le groupe « terroriste » palestinien Hamas contre Israël, tirant des milliers de roquettes, tuant et capturant des soldats et des civils israéliens dans plusieurs villes du sud d’Israël après avoir traversé la frontière fortifiée entre Israël et Gaza.
Avant le vote à l’Assemblée générale de l’ONU, le représentant de la Palestine a indiqué cette résolution a pour but de confirmer le droit des Palestiniens à exister et à vivre dans un État qui est le leur. Selon lui, ce texte ne prive aucun peuple ou aucune nation de ses droits humains, mais appelle simplement à mettre fin à l’occupation par Israël de la terre des Palestiniens et réaffirme leur droit à l’autodétermination.
Pour leur part, les USA ont indiqué n’avoir « malheureusement pas pu appuyer le projet de résolution », au motif qu’il ne représente « qu’un côté des choses »; ce qui empêche, selon eux, de parvenir à la paix et de réaliser les droits du peuple palestinien. Ce type de document politique « nous divise au lieu de nous rassembler », a déploré le représentant américain.
Les USA ont cependant déclaré n’accepter ni « un Hamas qui terrorise Israël et utilise des civils en tant que boucliers humains » ni des colons qui « terrorisent la Cisjordanie ». Selon Washington, l’avenir doit s’articuler autour de la solution de deux États; ce qui implique des efforts concertés de tous les acteurs.
L’Israël a vu dans ce texte un « instrument supplémentaire » pour remettre en cause son existence.