En Afrique, une partie du terrorisme « est soit créée, soit entretenue » par certains acteurs qui tentent de jouer le rôle de « gendarmes mondiaux », a dénoncé mercredi le président ougandais, Yoweri Museveni, qui accuse particulièrement l’ONU d’entretenir, depuis 20 ans, le terrorisme dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC).
Depuis plus de deux décennies, la partie orientale de la RDC est en proie à l’insécurité, qui a occasionné plus de dix millions de morts et de personnes déplacées. Des groupes armés locaux et étrangers contrôlent quelques localités. Déployés en 2000 pour restaurer la paix, la Monusco, mission onusienne, n’a pas réussi à mettre fin à cette crise sécuritaire.
Dans une déclaration faite mercredi 15 novembre 2023, Yoweri Museveni a affirmé que « le projet de conservation du terrorisme dans l’Est du Congo, depuis 20 ans, est mené par l’ONU, qui est contrôlée par certains de ces acteurs à travers les structures antidémocratiques de cet organe, comme le Conseil de sécurité ».
Pour le chef de l’Etat ougandais, il est étonnant de constater à quel point l’ONU peut « superviser et coexister » avec les assassins (ADF) de Congolais et d’Ougandais dans l’Est du Congo au cours des 20 dernières années, sans que cela ne les dérange du tout.
Ces acteurs (notamment Américains et Britanniques) « ont créé un espace libre pour que toutes sortes de cochons à tête vide puissent se rassembler, s’entraîner, voler les ressources du Congo, tuer des Congolais et, de temps en temps, tuer des Ougandais, tout en compromettant l’avenir économique des populations des Grands Lacs », a-t-il dénoncé.
Cette détermination intervient au moment où la RDC exige le retrait des Casques bleus de l’ONU qui, après plus de vingt ans de présence, sont passés à côté de leur mission.