Le 23ème sommet ordinaire des chefs d’Etat de la Communauté de l’Afrique de l’Est (EAC) se tient ce vendredi 24 novembre, à Arusha en Tanzanie. En dehors du président rwandais Paul Kagame, qui se fait représenter par son Premier ministre Édouard Ngirente, et du président congolais Félix Tshisekedi représenté par son ministre de la Défense Jean-Pierre Bemba, les 5 autres chefs d’Etat y participent en présentiel, notamment Samia Suluhu (Tanzanie), Evariste Ndayishimiye (Burundi), William Ruto (Kenya), Yoweri Museveni (Ouganda) et Salva Kiir (Sud-Soudan).
Quatre dossiers sont au cœur de ce sommet. Il s’agit de : l’examen du rapport sur les négociations pour l’admission de la République fédérale de Somalie dans l’EAC, du rapport sur les progrès réalisés par le processus de Nairobi dirigé par l’EAC sur la restauration de la paix dans l’Est de la RDC, du rapport d’étape sur les mécanismes de financement durable de l’EAC et du rapport d’étape sur les consultations sur la Constitution de la Confédération politique de l’EAC.
Pour Kinshasa, la préoccupation majeure reste « l’agression rwandaise dans l’Est du pays ». A ce sujet, la position des autorités congolaises est catégorique : la Force régionale de l’EAC, dont le mandat s’achève le 8 décembre, doit se retirer du territoire congolais « pour n’avoir pas accompli sa mission », celle d’imposer la paix, en libérant les localités occupées jusqu’à présent par l’armée rwandaise et les rebelles du M23.
Sur le terrain, les affrontements se poursuivent. Selon la coalition M23-RDF, ce vendredi, « les localités de Karenga, Kirolirwe et tous les villages environnants (Nord-Kivu) sont sous d’intenses bombardements » des Forces armées de la RDC.
Le sommet d’Arusha sera marqué notamment par le flambeau dans le cadre de la présidence tournante de l’EAC. Le président sud-soudanais Salva Kiir devrait succéder à son homologue burundais Evariste Ndayishimiye.