La présidence du Conseil de sécurité de l’ONU, en décembre, est assumée par l’Equateur, qui a succédé à la Chine. Dans son programme de travail, l’Equateur prévoit plusieurs dossiers, notamment une séance d’information et des consultations sur la situation politico-sécuritaire en RDC, alors que le mandat de la Monusco expire le 20 décembre.
Au cours du briefing qui se tiendra à la veille des élections générales en RDC, le Conseil de sécurité devrait se prononcer sur le retrait des Casques bleus, et ce, après l’audition du rapport de la représentante spéciale et cheffe de la Mission de l’Organisation des Nations unies pour la stabilisation en RDC (Monusco), Bintou Keita.
Selon une source onusienne contactée par Afriquactu.net, les membres du CS de l’ONU pourraient envisager, conformément aux recommandations du secrétaire général António Guterres, « le retrait éventuel de la mission du Sud-Kivu, où la situation sécuritaire est relativement meilleure, et de renforcer sa présence solide au Nord-Kivu et en Ituri, où la situation est grave ».
« En fonction des recommandations détaillées qui seront fournies par le plan de désengagement, les membres du Conseil pourront également réfléchir à la manière dont les initiatives régionales peuvent être soutenues en pleine conformité avec la politique de diligence raisonnable des Nations unies en matière de droits de l’homme », a-t-elle ajouté.
La détérioration de la situation sécuritaire dans l’Est de la RDC reste une préoccupation majeure. A en croire notre source, les membres du Conseil de sécurité pourraient être désireux d’en savoir plus sur la violation du cessez-le-feu au Nord-Kivu et sur l’escalade des combats entre les FARDC et le M23. « Ils pourraient également exprimer leurs inquiétudes face aux tensions croissantes entre la RDC et le Rwanda le long de la frontière et appeler les deux pays à faire preuve de retenue », a-t-elle souligné.
Par ailleurs, la question relative aux élections sera aussi abordée. Le Conseil pourrait réitérer probablement son appel à des élections pacifiques, transparentes, inclusives et crédibles.
L’ONU pourrait également continuer d’encourager les autorités congolaises à garantir un espace civique libre et appeler toutes les parties à rechercher le dialogue et le consensus pour résoudre tout différend lié aux élections.