Les tensions entre la RDC et le Rwanda restent très vives et le risque d’escalade militaire entre les deux pays demeure important, a averti lundi l’ONU. Face à cette crise accentuée par l’activisme des rebelles du M23, la Suisse affirme que les initiatives politiques doivent être renforcées pour mettre fin aux affrontements et consolider une paix durable.
Au niveau de la région, la Suisse appelle toutes les parties à la retenue et à la désescalade. « La tenue d’un dialogue sincère et approfondi, notamment entre la RDC et le Rwanda, est urgente pour mettre un terme aux cycles de violence », a suggéré Pascale Christine Baeriswyl, représentante permanente de la Suisse à l’ONU.
Pour cela, a-t-elle dit, tout soutien aux groupes armés, notamment au M23 et au FDLR, doit cesser immédiatement. A cet égard, la Suisse dit prendre note de la décision du gouvernement congolais d’interdire à ses officiers tout contact avec les FDLR.
« Toutes les parties doivent respecter le droit international humanitaire et les droits humains. L’intensification des combats dans l’Est de la RDC depuis octobre est préoccupante. Les attaques accrues des groupes armés dans le Nord Kivu et l’Ituri, en particulier entre les Wazalendo, le M23, les ADF et CODECO, ont un impact dévastateur sur la population civile. Alors que le nombre de victimes de violations du droit international augmente dramatiquement, l’insécurité entrave l’accès des populations à l’assistance humanitaire. Ces violations du droit international doivent cesser immédiatement, et faire l’objet de poursuites », a déclaré Pascale Christine Baeriswyl.
S’agissant du désengagement de la Monusco, qui « doit être responsable et échelonné », la Suisse a salué la collaboration entre les autorités congolaises et la mission onusienne dans l’élaboration du Plan de désengagement.
Alors que le Conseil de sécurité s’apprête à renouveler le mandat de la Monusco, la Suisse pense qu’une relation constructive et transparente entre l’ONU et la RDC est cruciale pour un processus de désengagement réussi.