Le candidat président de la République Denis Mukwege se dit « très préoccupé » par la multiplication des « graves dysfonctionnements et des irrégularités » qui émaillent les scrutins en cours, confirmant ses craintes de fraude électorale « visiblement planifiée ».
Se référant aux informations reçues de ses témoins, des observateurs indépendants et des journalistes, le Prix Nobel de la paix a affirmé ce mercredi que, dans plusieurs endroits, des électeurs ont été forcés à voter pour des candidats de la majorité au pouvoir.
« Des tentatives de tricherie dans certains bureaux de vote ont été dénoncées et déjouées », a-t-il dit, ajoutant que des nombreux cas de violence avec saccage des bureaux et machines de vote par des électeurs mécontents ont eu lieu dans plusieurs centres de vote.
Ces faits, dénonce-t-il, sont la preuve que le gouvernement, la Cour constitutionnelle et la Commission électorale nationale indépendante (CENI) « ne se sont pas suffisamment investis pour garantir à la population congolaise un scrutin transparent, fiable, crédible et apaisé ».
« Toutes ces irrégularités et ces manquements remettent à jour nos constats et revendications portés, en vain, devant la Cour constitutionnelle dans notre requête du 07/12/2023 », a-t-il indiqué, rejetant la prolongation du vote jusqu’à jeudi.