Arrivé mardi à Kinshasa, le Pape François a, au cours de son discours prononcé devant les autorités, les représentants de la société civile et le corps diplomatique, regretté que la communauté internationale se soit « presque résignée à la violence » qui « dévore » la population de la RDC.
Face à cette situation, l’évêque de Rome a appelé les uns et les autres à ne pas s’habituer au sang qui coule dans ce pays depuis des décennies, faisant des millions de morts « à l’insu de beaucoup ».
Pour lui, il faut que l’on sache ce qui se passe en RDC, que les processus de paix en cours, qu’il dit encourager de toutes ses forces, soient soutenus dans les faits et que les engagements soient tenus.
« Mais ce pays et ce continent (Afrique) méritent d’être respectés et écoutés, ils méritent espace et attention: Retirez vos mains de la République démocratique du Congo, retirez vos mains de l’Afrique! Cessez d’étouffer l’Afrique: elle n’est pas une mine à exploiter ni une terre à dévaliser. Que l’Afrique soit protagoniste de son destiné », a indiqué le souverain pontife.
La communauté internationale est appelée à se souvenir des désastres commis au cours des siècles au détriment des populations locales et qu’elle ne puisse pas oublier la RDC, ni l’Afrique.
« Que l’Afrique, sourire et espérance du monde, compte davantage: qu’on en parle davantage, qu’elle ait plus de poids et de représentation parmi les nations », a-t-il plaidé.
Reagan Ndota