L’opposant Moïse Katumbi a affirmé jeudi qu’il a largement remporté le scrutin présidentiel du 20 décembre 2023 en RDC. Malgré l’organisation par le régime en place d’une « fraude généralisée avec la multiplication des bureaux de vote fictifs », l’ancien gouverneur de l’ex-Katanga est convaincu avoir battu le président sortant Félix Tshisekedi.
Moïse Katumbi et ses alliés ont fait une déclaration jeudi 21 décembre, dans laquelle ils révèlent que les machines à voter ainsi que les urnes ont été gardées sans la présence des témoins, occasionnant des bourrages des urnes.
Les scrutins organisés pendant deux jours ont été marqués, selon Moïse Katumbi, Matata Ponyo, Franck Diongo, Delly Sesanga et Seth Kikuni, par la détention du matériel électoral sensible par les membres issus de la famille politique de Félix Tshisekedi, la présence des urnes non scellées vulnérables à toute manipulation, l’expulsion systématique des témoins et observateurs lors des opérations de dépouillement tant attendues.
En dépit de ces irrégularités, ils estiment que les premières données et les témoignages concordants qui remontent du terrain révèlent que « le peuple a majoritairement réservé un vote sanction contre le régime au pouvoir ».
« Le peuple a opéré un choix de rupture, le choix de la patrie et du progrès. En effet, les résultats tels que collectés à travers le pays et compilés par nos centrales de surveillance, placent très largement en tête le candidat numéro 3 Moise Katumbi Chapwe », ont-ils déclaré.
« Défendre la vérité des urnes »
Le camp Katumbi demande aux différentes missions d’observation électorale d’avoir le courage de défendre la vérité des urnes.
En attendant la publication des résultats par la CENI, les cinq opposants invitent le peuple congolais à la vigilance, conformément à l’article 64 de la Constitution pour faire échec au pouvoir sortant qui, selon eux, veut se maintenir par la force et qui entend l’exercer ainsi en violation des dispositions de la Constitution « qui dispose notamment en son article 5 que tout pouvoir émane du peuple qui l’exerce directement par voie d’élections et qu’aucune fraction du peuple ni aucun individu ne peut s’en attribuer l’exercice ».
Dans ce cadre, ils appellent à la mobilisation générale de la population sur toute l’étendue du territoire national afin d’assurer la défense de la liberté de vote exprimée « en faveur de Moïse Katumbi, et ce, malgré les multiples irrégularités planifiées ».