Le mouvement citoyen Lutte pour le changement (Lucha) appelle à la démission immédiate du président de la CENI. Pour cette organisation de la société civile, Denis Kadima doit également être arrêté « pour amateurisme, incompétence et entrave au processus électoral ».
Les élections du 20 décembre 2023 ont été le théâtre de plusieurs irrégularités et d’actes de fraude électorale imputables à la Commission électorale nationale indépendante (CENI), dénonce ce mouvement pro-démocratie dans une déclaration faite dimanche 24 décembre 2023.
La Lucha déplore notamment la présence des machines à voter et bulletins de vote vierges aux domiciles des particuliers, le non affichage de tous les électeurs sur les listes électorales affichées avec retard, le fonctionnement des bureaux de vote à domicile et dans les milieux prohibés comme de camps militaires, l’exclusion des témoins et observateurs dans certains bureaux de vote, l’atteinte au secret du vote, le vandalisme et saccage des matériels électoraux, le vote multiple, et les actes de violence contre certains Congolais en fonction de leur préférence politique.
Pour cette organisation, ces « graves irrégularités » sont non seulement de nature à porter atteinte à l’intégrité des élections, mais aussi la conséquence directe d’un « délibérément mal engagé ».
Ainsi, appelle-t-elle à la démission du président de la CENI, Denis Kadima, et sa mise en accusation.
« Pour le bien de notre jeune démocratie à consolider, le chaos électoral du 20 décembre 2023 ne doit rester sans conséquences. A cet effet, la Lucha appelle à la démission immédiate ainsi que des poursuites judiciaires du président de la Commission électorale Nationale Indépendante (CENI) Dénis Kadima pour amateurisme, incompétence et entrave au processus électoral. Un audit sérieux des comptes de la CENI doit être fait pour déterminer l’utilisation du financement des élections », a-t-elle déclaré.
Annulation des élections
A l’instar de l’opposition, la Lucha a recommandé à la Cour constitutionnelle d’annuler ces élections « s’il est établi que les irrégularités, fraudes et désordres enregistrés lors du scrutin ont porté atteinte à l’intégrité des élections dans la circonscription électorale concernée ».
En outre, elle exhorte les acteurs politiques aussi bien du pouvoir que de l’opposition politique à exprimer leurs revendications électorales dans la non-violence, le respect des lois, des droits et libertés reconnus à chaque citoyen par la constitution.
A la population, la Lucha demande de rester vigilante et mobilisée aussi bien pour la transparence des élections que pour la gouvernance générale du pays.