L’administration Tshisekedi interdit les manifestations projetées contre « la fraude électorale » par l’opposition qu’elle accuse de vouloir « mettre le pays à feu et à sang ». A 24 heures de la marche appelée notamment par Martin Fayulu et Denis Mukwege, le gouvernement annonce avoir pris toutes les dispositions visant à empêcher les opposants de créer le « chaos ».
Exigeant l’annulation des élections du 20 décembre 2023 suite aux irrégularités constatées lors des opérations de vote, cinq candidats à la présidentielle, dont Fayulu et Mukwege, ont appelé à une marche ce mercredi, qui devrait partir du boulevard triomphal, en face du stade des martyrs jusqu’à la CENI, sur le boulevard du 30 juin.
Le ministre de l’Intérieur, Peter Kazadi, qui était face à la presse mardi à Kinshasa, a rassuré que « rien de grave ne se passera ».
« Nous sommes au courant de toutes ces préparations visant à aboutir à un chaos. C’est ce que disent ces opposants à la suite des élections qui se sont tenues, qu’ils ont manifestement perdu. Et ils voudraient mettre le pays à feu et à sang. À mon niveau, le mot d’ordre qui est de mise, c’est qu’il faut sécuriser au maximum la population et leurs biens. Toutes les dispositions, visibles et invisibles, sont prises », a indiqué le patron de la territoriale, qui promet que les opposants rencontreront l’Etat sur leur route.
Dans leur lettre d’information adressée au gouverneur de Kinshasa, les cinq candidats à la présidentielle ont indiqué que les irrégularités constatées « lors du vote et avant » attestent, à suffisance, que le 20 décembre 2023, il s’est agi d’un simulacre d’élections, organisées en violation du droit fondamental du peuple congolais d’être dirigé par un président de la République, des députés et sénateurs régulièrement élus, conformément aux dispositions de l’article 5 de la Constitution.