Accusée de passivité face à l’agression rwandaise contre la RDC, la Monusco a été la cible d’actes de violence des manifestants en colère samedi à Kinshasa, capitale de la RDC. Dans sa réaction, Bintou Keita, représentante spéciale du secrétaire général de l’ONU en RDC, a rappelé que les violences contre la mission onusienne peuvent constituer un crime de guerre en vertu du droit international.
Plusieurs véhicules des Nations unies ont été incendiés et mis à sac, a condamné la cheffe de la Monusco qui a demandé aux autorités judiciaires congolaises de diligenter des enquêtes en vue de poursuivre les auteurs.
« Ces assauts impactent négativement la mise en œuvre des mandats respectifs des agences, fonds et programmes du système des Nations unies. Pour ce qui est de la Monusco, ces attaques entravent son appui aux Forces de défense et de sécurité congolaises », a-t-elle dit dans un communiqué, rappelant que « les violences contre le personnel de la Monusco peuvent constituer un crime de guerre ».
Aussi, a-t-elle condamné la nouvelle vague de campagnes de désinformation visant la mission de maintien de la paix en RDC. « Les Nations unies rappellent que son personnel est en République démocratique du Congo afin de contribuer à la consolidation de la paix et à l’amélioration des conditions de vie des populations », a souligné Bintou Keita.
A l’issue d’une réunion urgente de sécurité qui a rassemblé samedi les différents responsables de la Police nationale congolaise et les services de sécurité autour du vice-Premier ministre en charge de l’Intérieur et sécurité, Peter Kazadi, le gouvernement congolais a annoncé l’ouverture d’une enquête sur ces actes de violence qui ont visé également des ambassades occidentales.