L’administration Kagame appelle à une « résolution à l’amiable » de la crise entre le Burundi et le Rwanda. Pour Kigali qui refuse cependant de reconnaître son soutien aux rebelles burundais RED-Tabara, Bujumbura devrait privilégier la voie diplomatique pour le règlement de leur différend.
Quelques heures après que le président burundais, Evariste Ndayishimiye, a accusé le Rwanda de « loger, ravitailler et financer » les RED-Tabara, qui ont tué des civils lors de leur attaque du poste de Vugizo dans la zone de Gatumba le 22 décembre 2023, le gouvernement rwandais a réagi.
« Le gouvernement du Rwanda rejette les commentaires de SE Évariste Ndayishimiye, président de la République du Burundi, alléguant le soutien du Rwanda aux groupes rebelles armés burundais basés dans l’Est de la RDC. Le Rwanda n’est associé, d’aucune manière, à aucun groupe armé burundais », a déclaré Kigali, rappelant que, dans un esprit de coopération mutuelle, il a déjà remis, par l’intermédiaire du Mécanisme conjoint de vérification élargi, des combattants burundais entrés illégalement au Rwanda.
Alors que la tension continue de monter, l’administration Kagame a exhorté le gouvernement du Burundi à répondre à ses préoccupations « par la voie diplomatique où elles peuvent être résolues à l’amiable ».
Au cours d’une émission qu’il a animée ce vendredi, le président Evariste Ndayishimiye a ouvertement accusé le Rwanda de soutenir les RED-Tabara qui, selon lui, combattent aussi aux côtés du M23 dans l’Est de la RDC.