La représentante spéciale du secrétaire général de l’ONU en RDC et cheffe de la Monusco, Bintou Keita, a réaffirmé mardi l’engagement des Nations unies à soutenir la République démocratique du Congo, notamment dans ses efforts visant à restaurer la paix et la stabilité dans l’Est du pays, où des groupes armés opèrent depuis trente ans.
En RDC, les priorités stratégiques de la Monusco consistent à contribuer à la protection des populations civiles dans la zone où elle est déployée et appuyer la stabilisation et le renforcement des institutions de l’État ainsi que les principales réformes de la gouvernance et de la sécurité.
Bintou Keita, qui a participé mardi 30 janvier 2024 à Kinshasa à la cérémonie d’échange de vœux entre le président congolais Félix Tshisekedi et le corps diplomatique, a réitéré la détermination de l’ONU à accompagner les autorités congolaises.
« J’ai présenté mardi les vœux de nouvel an de la Monusco et de l’ensemble de l’ONU à son excellence Félix Tshisekedi. Le système des Nations unies demeure engagé à soutenir la RDC », a-t-elle écrit jeudi sur compte X.
La Monusco dont le mandat a été renouvelé par le Conseil de sécurité jusqu’au 20 décembre 2024, a reçu l’autorisation d’offrir ses bons offices, ses conseils et son appui au gouvernement congolais, en étroite coopération avec les partenaires locaux et internationaux, à l’appui de la revitalisation et de l’application du processus de Nairobi dirigé par la Communauté de l’Afrique de l’Est (EAC), de l’application de l’accord de Luanda et de l’application du Programme de désarmement, démobilisation, relèvement communautaire et stabilisation, conformément à la loi n° 21/038 du 5 juillet 2021 et en vue du désarmement, de la démobilisation et de la réintégration des combattants congolais et étrangers qui ne sont pas soupçonnés de génocide, de crimes de guerre, de crimes contre l’humanité ou d’atteintes aux droits humains, et du retour de ces combattants à une vie civile pacifique.
Dans le cadre de ce mandat, les casques bleus sont autorisés à prévenir, dissuader et empêcher les groupes armés et les milices locales de commettre des violences contre la population, notamment en les empêchant d’envahir, d’attaquer ou d’encercler de grosses agglomérations, y compris en complément des autorités congolaises, en les désarmant, en recourant aux bons offices, en appuyant ou en entreprenant des initiatives de médiation locale et de plaidoyer au niveau national pour empêcher l’intensification de la violence et contrer les discours de haine, la désinformation et la mésinformation, en prêtant une attention particulière aux civils regroupés dans les camps de déplacés et de réfugiés, aux manifestants pacifiques, au personnel humanitaire et aux défenseurs des droits humains, conformément aux principes fondamentaux du maintien de la paix, tout en veillant à atténuer les risques auxquels sont exposés les civils avant, pendant et après toute opération militaire ou policière.
Le Conseil de sécurité a ainsi décidé que la Monusco maintient un effectif maximum autorisé de 13 500 militaires, 660 observateurs militaires et officiers d’état-major, 591 policiers et 1 410 membres d’unités de police constituées jusqu’au 30 juin 2024, qui sera réduit à 11 500 militaires, 600 observateurs militaires et officiers d’état-major, 443 policiers et 1 270 membres d’unités de police constituées à partir du 1er juillet 2024.