Le président burundais, Evariste Ndayishimiye, a accusé le commandement de l’armée rwandaise de collaborer étroitement avec les « terroristes » Red Tabara dans la planification des attaques contre le Burundi, et ce, en depit des efforts déployés par son régime depuis plus de 3 ans pour harmoniser les relations avec le Rwanda.
Dans l’esprit d’entretenir un bon voisinage, a-t-il rappelé, des dialogues ont été initiés pour trouver un consensus par des voies pacifiques. Mais, regrette Ndayishimiye, le Rwanda continue de recruter les terroristes dans le camp des réfugiés de Mahama pour attaquer le Burundi.
« La partie rwandaise a su nous aveugler de faux espoirs par des promesses vaines emmaillées d’hypocrisie. Les efforts diplomatiques déployés depuis plus de 3 ans et renforcés à travers diverses rencontres au plus haut sommet et au niveau de nos équipes techniques, les négociations pour l’extradition du cerveau du groupe terroriste Red Tabara pour qu’il soit trainé en justice, tous ont été vains », a-t-il dénoncé vendredi 2 février 2024 à l’occasion de l’échange de vœux avec le corps diplomatique accrédité au Burundi.
Evariste Ndayishimiye a invité ainsi la communauté internationale à sanctionner le Rwanda pour « violation des prescrits de la Charte de l’Union africaine et l’accord-cadre pour la paix, la sécurité et la coopération pour la RDC et la région ».
Il a cependant précisé que le Burundi reste engagé à travailler en faveur d’un environnement propice pour la cohésion des Burundais et Rwandais en attente de l’extradition du « cerveau » du groupe terroriste Red Tabara « afin d’écarter ce danger qui nous divise ».
En sa qualité de président du mécanisme de suivi de la mise en œuvre de l’accord-cadre, il a interpellé tous les gouvernements signataires à être de véritables acteurs de la paix en œuvrant sans relâche pour le maintien de la paix et la stabilité dans la région.