L’administration Tshisekedi est déterminée à débarrasser l’armée de tous les traîtres, surtout en cette période où la RDC fait face à l’agression rwandaise. Pour y arriver, le gouvernement a pris acte vendredi de la levée du moratoire de 2003 sur l’application de la peine de mort contre tous les militaires qui se rendront coupables d’acte de trahison. Une décision qui était très attendue par les populations congolaises victimes des crimes de guerre perpétrés par la coalition M23-RDF avec la complicité de certains fils du pays.
C’est au cours de la réunion du Conseil des ministres dirigée vendredi 9 février 2024 à Kinshasa par le président Félix Tshisekedi que le gouvernement a pris acte de la note d’information de la ministre d’Etat en charge de la Justice, Rose Mutombo, sollicitant la levée du moratoire sur l’exécution de la peine de mort, conformément à la demande du Conseil supérieur de la défense.
« Afin de permettre au gouvernement de donner effet à la susdite demande, la ministre d’Etat en charge de la Justice a retracé brièvement l’historique du moratoire contre la peine de mort en République démocratique du Congo, en indiquant son état actuel avant de conclure sur la mise en œuvre de la levée préconisée. Au regard de l’impérieuse nécessité exprimée par le Conseil supérieur de la défense de débarrasser l’armée de tous les traîtres par l’application de la peine capitale qu’ils méritent après condamnation judiciaire irrévocable pour trahison, elle a sollicité par une décision du Conseil des ministres que le gouvernement prenne acte de la levée du moratoire envisagée. Le conseil a pris acte de cette note d’information », a rapporté Patrick Muyaya, porte-parole du gouvernement.
Lors de son intervention au Conseil des ministres, Rose Mutombo a rappelé qu’au cours de la réunion tenue le 5 février 2024 sous la conduite du président Félix Tshisekedi, le Conseil supérieur de la défense a fait un tour d’horizon sur plusieurs questions sécuritaires, dont celle liée à la traîtrise au sein des forces de défense et de sécurité.
Dans la perspective d’y mettre fin, a-t-elle expliqué, le Conseil supérieur de la défense a demandé au commandant suprême de lever le moratoire sur la peine capitale prononcée ou à prononcer contre les militaires qui se rendront coupables d’acte de trahison pendant ce temps où le payse face à une agression portée par le Rwanda à travers les terroristes de la coalition M23-RDF.