Le département d’Etat américain s’est dit « alarmé » par les accusations « d’attaques transfrontalières entre la RDC et le Rwanda qui ont causé la perte de vies humaines ».
Dans une déclaration, le Bureau des affaires africaines du département d’État américain a prévenu qu’il attend « des dirigeants congolais et rwandais un leadership responsable et constructif ».
Le Rwanda mène une guerre par procuration en RDC, l’ONU condamne
L’ONU réaffirme son attachement ferme à la souveraineté, à l’indépendance, à l’unité et à l’intégrité territoriale de la République démocratique du Congo, et condamne l’utilisation de groupes armés agissant par procuration.
Elle a appelé à désamorcer les tensions » croissantes entre Kinshasa et Kigali. Tous les groupes armés sont appelés à cesser immédiatement toute forme de violence » dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC).
Les tensions récurrentes entre la RDC et le Rwanda connaissent une nouvelle poussée depuis une flambée de violence le mois dernier à la frontière entre les deux pays d’Afrique des Grands Lacs, qui s’accusent mutuellement de soutien à des groupes armés et même, ces derniers jours, de frappes contre leurs territoires respectifs.
« Nous sommes préoccupés par la détérioration de la situation sécuritaire dans l’est de la République démocratique du Congo », a déclaré dans un communiqué Stéphane Dujarric, porte-parole du secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres.
Il a évoqué « la multiplication des attaques contre les civils » par des rébellions congolaises et « la présence persistante d’autres groupes armés étrangers », notamment les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) opposées au pouvoir de Kigali, « qui continuent de menacer la stabilité régionale ».
Il a également apporté son soutien aux efforts de l’Union africaine, qui a nommé le président angolais Joao Lourenço « pour désamorcer les tensions entre la République démocratique du Congo et le Rwanda ».
Les relations entre les deux pays sont tendues depuis l’arrivée massive dans l’est de la RDC de Hutus rwandais accusés d’avoir massacré des Tutsis lors du génocide de 1994 au Rwanda.
Un certain dégel avait suivi l’entrée en fonction du président congolais Félix Tshisekedi en 2019, mais les tensions sont à nouveau élevées depuis le mois dernier.
La Rédaction