Ouverte au dialogue avec le Rwanda qu’elle accuse d’agression, la République démocratique du Congo (RDC) appelle cependant a créé les conditions pour la convocation des pourparlers dans le cadre des processus de paix de Luanda et de Nairobi. C’est le ministre congolais des Affaires étrangères, Christophe Lutundula, qui l’a dit dimanche au cours des échanges avec la cheffe de la Monusco et quelques ambassadeurs occidentaux.
Face aux diplomates étrangers, le chef de la diplomatie congolaise a souligné la nécessité pour tous de faire un diagnostic sincère pour restaurer la paix et la stabilité dans l’Est du pays, en mettant fin aux massacres qui y sont perpétrés par les groupes armés soutenus par l’armée rwandaise.
« Les solutions existent, la RDC est ouverte au dialogue mais il faut créer les conditions du dialogue », a indiqué Christophe Lutundula, évoquant le processus de Nairobi et la feuille de route de Luanda, initiatives parrainées par l’Union africaine, les Nations unies et soutenues par l’Union européenne.
La rencontre entre le ministre congolais des Affaires étrangères et la cheffe de la Monusco, les ambassadeurs des USA, du Royaume-Uni, de l’Union européenne et d’autres diplomates, a eu lieu dans le contexte des manifestations populaires contre les chancelleries occidentales. Samedi, des manifestants se sont attaqués à leurs installations à Kinshasa. L’Occident et l’ONU sont accusés de passivité face l’agression de la RDC par le Rwanda.
Rappelant la liberté de manifester qui n’est pas liberté de détruire, Christophe Lutundula a exprimé à ses hôtes les regrets du gouvernement congolais pour des actes de violence injustifiés décriés, annonçant des enquêtes en cours, pour faire la lumière et sanctionner leurs auteurs.
En outre, il a réitéré la détermination du gouvernement à respecter ses engagements, notamment pour sécuriser le corps diplomatique accrédité en RDC conformément notamment à la Convention de Vienne.
Christophe Lutundula a cependant appelé ses hôtes à résister au piège de la peur et du découragement, rassurant que des mesures de sécurité seront prises par les différents services compétents.