D’intenses combats se poursuivent au Nord-Kivu entre les rebelles du M23 appuyés par l’armée rwandaise et les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC), notamment dans les régions de Nyanzale, Kikuku et Kirima.
Selon le porte-parole du secrétaire général de l’ONU, les combats ont entraîné d’importants déplacements de civils vers Kanyabayonga et Rwindi, notamment plus de 2000 hommes, femmes et enfants déplacés cherchant refuge près de la base des Nations unies à Rwindi.
« Les soldats de la paix de l’ONU ont également établi des couloirs humanitaires dans la région pour garantir la sécurité des déplacements des civils et soutenir le décaissement de l’aide humanitaire », a déclaré jeudi Stéphane Dujarric lors de son point de presse quotidien.
Par ailleurs, dans la province de l’Ituri, a-t-il ajouté, les Casques bleus ont échangé hier des tirs avec des membres de la milice CODECO, à la suite d’une attaque à Largu, une entité située à environ 20 kilomètres au sud-est de Djugu.
« La population a fui la région et beaucoup ont cherché protection à la base des Nations Unies à Drodro. Plus tard dans la journée, les soldats de la paix et l’armée congolaise ont repoussé une autre attaque du même groupe armé à Drodro, les échanges de tirs ayant entraîné le retrait des milices. Les patrouilles conjointes avec l’armée congolaise se poursuivent dans la zone de Drodro-Largu pour assurer la protection des civils », a-t-il souligné.
Face à cette situation, la directrice du Programme alimentaire mondial (PAM), Cindy McCain, en visite en RDC, a lancé un appel à la communauté internationale pour obtenir des ressources urgentes pour répondre à la crise alimentaire qui s’aggrave dans l’Est du pays, ajoutant que les femmes supportent le poids, et de manière disproportionnée, de cette urgence humanitaire.
Tant que ce conflit se poursuit, a-t-elle déclaré, les secours d’urgence resteront essentiels et l’aide humanitaire devra suivre le rythme des besoins croissants en RDC.