Après l’occupation d’une partie de la ville de Goma par les Forces rwandaises de défense (RDF), Félix Tshisekedi a convoqué, lundi 27 janvier, une réunion interinstitutionnelle, a annoncé Tina Salama, porte-parole du chef de l’État congolais.
Cette réunion stratégique, qui se tient à la cité de l’Union africaine, à Kinshasa, réunit autour du chef de l’État le président de l’Assemblée nationale Vital Kamerhe, celui du Sénat Sama Lukonde, la Première ministre Judith Suminwa et le président du Conseil supérieur de la magistrature. De cette rencontre, les Congolais attendent des décisions salvatrices pour faire respecter la souveraineté et l’intégrité territoriale de la RDC violées de manière flagrante par le Rwanda.
« Le président de la République a convoqué une réunion inter-institutionnelle ce lundi 27 janvier à la cité de l’OUA », a lapidairement annoncé Tina Salama.
Félix Tshisekedi réunit les chefs d’institutions dans un contexte sécuritaire dramatique. L’armée rwandaise fait son entrée lundi à Goma au terme d’intenses combats contre les FARDC. Dimanche, la cheffe de la diplomatie congolaise a souligné que le Conseil de sécurité de l’ONU « ne peut se contenter de déclarations d’inquiétude ou de simplement rester saisi de la question », elle a déclaré que le devoir de l’organe est de « défendre la vie humaine sans distinction ».
Le Conseil de sécurité doit, selon Kinshasa, ordonner la cessation immédiate des hostilités au Rwanda, imposer des sanctions ciblées contre les responsables de l’agression, imposer un embargo sur l’exportation de tous les minéraux étiquetés comme rwandais, en particulier le coltan et l’or, et révoquer le statut du Rwanda en tant que pays contributeur de troupes. « L’histoire se souviendra de votre décision d’aujourd’hui », a déclaré Thérèse Kayikwamba.