Lors de sa réunion tenue le 4 mars 2024 par visioconférence, le Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine (CPS de l’UA) a approuvé le déploiement de la Mission de la SADC dans l’Est de la RDC (SAMIDRC) et a demandé à la Commission de l’organisation continentale de mobiliser le soutien nécessaire à cette force régionale, y compris auprès de la Facilité de réserve de crise du Fonds pour la paix de l’UA, pour y contribuer à la restauration de la paix et la sécurité.
Alors que le Rwanda a demandé à l’Union africaine et à l’ONU de ne pas soutenir les troupes des pays d’Afrique australe déployées pour combattre les groupes armés dans la partie orientale de la RDC, le CPS ignorant la correspondance du chef de la diplomatie rwandaise, a demandé à la commission dirigée par Moussa Faki d’accélérer le transfert de l’équipement donné à la SADC, qui se trouve toujours à la base logistique continentale de l’UA à Douala, au Cameroun, afin de soutenir les efforts visant à assurer une mise en œuvre efficace du mandat de la SAMIDRC.
Au grand dam de l’administration Kagame, l’organe décisionnel permanent de l’Union africaine pour la prévention, la gestion et le règlement des conflits a exhorté le Conseil de sécurité de l’ONU à fournir son appui à la SAMIRDC.
« Agissant en vertu de l’article 7 de son protocole, le Conseil de paix et de sécurité demande à la Commission de l’UA, en étroite collaboration avec la SADC, de définir les modalités pratiques de l’appui de l’UA à la SAMIDRC et de fournir régulièrement au Conseil des informations actualisées sur les activités de la SAMIDRC ; demande également à la Commission de l’UA de transmettre le présent communiqué au Conseil de sécurité des Nations unies (CSNU) pour information et de demander au CSNU de fournir les ressources matérielles et financières nécessaires pour permettre à la SAMIDRC de s’acquitter efficacement de son mandat », a écrit le CPS dans son communiqué final.
Il a, dans la foulée, rendu hommage aux pays contributeurs de troupes (l’Afrique du Sud, le Malawi et la Tanzanie), pour leur engagement à promouvoir la paix, la sécurité et la stabilité dans la région.
Par ailleurs, le CPS a exigé la cessation immédiate et inconditionnelle des hostilités, ainsi que la création de corridors humanitaires pour faciliter l’acheminement de l’aide humanitaire aux populations affectées.
Il a demandé également le cantonnement et le désarmement d’urgence du M23, des ADF, des FDLR, et de tous les autres groupes armés actifs dans l’Est de la RDC.