La cheffe de la Mission de l’Organisation des Nations unies pour la stabilisation en RDC (Monusco), Bintou Keita, a condamné fermement l’attaque perpétrée samedi 16 mars contre les Casques bleus à Saké, dans l’Est du pays, où la coalition M23-RDF poursuit son offensive.
Selon la représentante spéciale du secrétaire général de l’ONU en RDC, 8 Casques bleus ont été blessés dont un grièvement. Bintou Keita n’a cependant pas cité les auteurs de cette attaque alors que l’armée congolaise l’attribue à l’armée rwandaise et aux rebelles du M23.
Dans son communiqué, l’Onusienne a souhaité un prompt rétablissement aux Casques bleus blessés et a exprimé la disposition de la Monusco à soutenir toute enquête destinée à déterminer les responsabilités devant les juridictions nationales ou internationales.
« La représentante spéciale du secrétaire général des Nations unies en République démocratique du Congo (RDC) et cheffe de la Mission de l’Organisation des Nations unies pour la stabilisation en RDC (Monusco), Mme Bintou Keita, condamne, avec la plus grande fermeté, l’attaque contre des Casques bleus survenue ce 16 mars à Saké. Huit casques bleus ont été blessés dont un grièvement. Ils ont été évacués et reçoivent les soins appropriés. Depuis plusieurs semaines, ces casques bleus ont été déployés dans le cadre de l’opération Springbok au Nord-Kivu. La Monusco et les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) y mènent des actions conjointes », a-t-elle écrit.
Face à cette situation sécuritaire préoccupante, Bintou Keita a réaffirmé l’engagement de la Monusco aux côtés des forces de défense et de sécurité congolaises pour renforcer les patrouilles conjointes et unilatérales afin de protéger les populations civiles.
Par la même occasion, elle a réitéré son appel à une cessation immédiate des violences de tous les groupes armés contre les civils. Elle a invité particulièrement le groupe armé M23 à déposer les armes et à respecter les termes de la Feuille de route de Luanda.
L’ONU a toujours rappelé qu’en droit international, les attaques contre les soldats de la paix « peuvent constituer un crime de guerre ».