L’Organisation des Nations unies (ONU) a exhorté, samedi dernier, le Mouvement du 23 mars (M23) à se retirer de toutes les zones qu’il occupe dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC), conformément aux décisions prises dans le cadre du processus de Luanda dirigé par le président angolais João Lourenço.
Déployés dans le cadre de l’opération Springbok, lancée en novembre pour protéger les civils à Saké, au Nord-Kivu, huit Casques bleus ont été blessés lors de combats entre les rebelles du M23 soutenus par l’armée rwandaise et les Forces armées de la RDC.
Dans un communiqué signé par son porte-parole adjoint, Farhan Haq, le secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a condamné cet « incident » et a rappelé que « les attaques contre les soldats de maintien de la paix des Nations unies peuvent constituer des crimes de guerre au regard du droit international ».
Souhaitant un prompt rétablissement aux soldats de la paix blessés, António Guterres a réitéré son appel à tous les groupes armés congolais et étrangers à déposer immédiatement les armes et à s’engager sans délai dans le processus de désarmement.
« Il exhorte également le M23 à se retirer totalement de toutes les zones occupées et à respecter les dispositions du communiqué de Luanda du 23 novembre 2022 », a souligné la même source.
Les rebelles du M23 ont, dans leur réaction, condamné fermement l’utilisation « abusive » des différentes bases de la Monusco comme Base arrière et de refuge par l’armée congolaise.
Les FARDC « y déploient des armes lourdes pour perpétrer des attaques contre les populations civiles innocentes, entraînant la perte des vies humaines, des déplacements massifs de civils et la destruction de biens », ont-ils dénoncé.
Le gouvernement congolais a, de son côté, assuré que les FARDC sont engagées dans la contre-offensive et la reprise de l’initiative en vue de restaurer l’autorité de l’Etat et garantir la sécurité de la population.