« Les discours de haine, les persécutions et le nettoyage ethnique ciblant les communautés tutsi congolaises ont atteint des niveaux sans précédent sous la surveillance de la communauté internationale », a déclaré Ernest Rwamucyo, représentant permanent du Rwanda à l’ONU, lors du briefing du Conseil de sécurité tenu mercredi 27 mars à New York, sur la situation sécuritaire dans l’Est de la RDC
Le Rwanda a prévenu que « toute initiative qui néglige de défendre les droits des communautés congolaises de langue tutsie et kinyarwanda ne produira pas de résultats durables ».
Le diplomate rwandais a fait remarquer que cette « injustice répétée » continue de pousser des centaines de milliers de personnes à se réfugier dans les pays voisins, dont le Rwanda.
« La communauté internationale doit éviter de rester passive face au génocide en cours contre la communauté tutsie congolaise », a-t-il déclaré.
En outre, il a appelé la communauté internationale à éviter toute exploitation du départ de la Monusco de la RDC qui, a-t-il dit, ne devrait pas justifier un soutien aux forces partisanes favorables à la poursuite des combats, indépendamment de « la collaboration entre l’armée congolaise et les forces génocidaires des FDLR ».
Pour Kigali, « le soutien apporté par les FARDC aux FDLR doit cesser et que les éléments des FDLR doivent être désarmés, démobilisés et rapatriés au Rwanda ».
Ernest Rwamucyo s’est également dit préoccupé par la déclaration des présidents du Burundi et de la République démocratique du Congo, qui ont menacé à plusieurs reprises d’imposer un « changement de régime » au Rwanda.