L’Union européenne (UE) a réitéré son appel au Rwanda à retirer ses troupes opérant aux côtés des rebelles du M23 dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC). L’offensive de la coalition M23-RDF au Nord-Kivu, dénonce l’UE, expose des millions de personnes à des violations des droits humains, notamment à des déplacements, des privations. et des violences fondées sur le genre, en toute impunité.
Extrêmement préoccupée par cette escalade des violences, l’UE a appelé toutes les parties à faire leur possible pour protéger les civils, prévenir les violations du droit international et garantir un accès sûr et sans entrave de l’aide humanitaire.
« Nous réitérons notre appel de cesser tout soutien et/ou coopération entre le Rwanda et la RDC d’un côté, et des groupes armés de l’autre, en particulier entre le Rwanda et le M23, qui porte la plus grande partie de la responsabilité de la dégradation massive de la situation humanitaire, en particulier autour de Goma. Nous réitérons également notre appel au Rwanda pour qu’il retire immédiatement ses troupes du territoire de la RDC », a déclaré l’UE lors du dialogue intéractif renforcé sur le rapport du haut commissaire des Nations unies aux droits de l’homme et de l’équipe d’experts Indépendants sur la République démocratique du Congo, tenu mardi 2 avril à Genève en Suisse.
Dans la foulée, l’UE a réaffirmé qu’il n’y a pas de solution militaire à ce conflit : « L’Union européenne réaffirme son ferme soutien aux processus de Luanda et de Nairobi et appelle à une relance rapide de la dernière initiative ».
En outre, la délégation européenne à Genève a partagé l’inquiétude de Volker Türk quant à l’augmentation des discours à caractère ethnique et d’incitation à la violence, en particulier dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu, ainsi que dans les régions du Kasaï et du Katanga, après les élections générales de l’année dernière.
« L’UE exhorte tous les acteurs politiques et de la société civile à contribuer à un dialogue axé sur la paix et à s’abstenir de toute escalade », a-t-elle souligné.
Au sujet de la levée du moratoire sur l’exécution de la peine de mort, l’UE a réaffirme son opposition ferme et sans équivoque au recours à cette mesure « à tout moment et en toutes circonstances ».
« La peine capitale viole le droit inaliénable à la vie et est incompatible avec la dignité humaine. La peine de mort n’a pas d’effet dissuasif efficace contre la criminalité et rend irréversible toute erreur judiciaire », a martelé l’UE.