« Pas à pas, nous voyons les dirigeants africains travailler à résoudre les problèmes africains », se réjouit le secrétaire général de l’ONU qui a salué le « rôle moteur » du Kenya dans les processus de paix en République démocratique du Congo (RDC) et en Éthiopie.
Antonio Guterres séjourne depuis mardi soir à Nairobi, où il dirige ce jeudi la réunion semestrielle du Conseil des chefs de secrétariat des organismes des Nations unies pour la coordination. Il a échangé mercredi avec le président kenyan, William Ruto, notamment sur la situation sécuritaire dans la région.
Le patron de l’ONU, qui assistera samedi au Burundi à la réunion du Mécanisme régional de surveillance pour discuter de la paix et de la sécurité en RDC et dans la région, a salué « le rôle moteur du Kenya dans les processus de paix en République démocratique du Congo et en Éthiopie ».
Pour Guterres, l’Afrique a besoin de la justice que seule la paix peut apporter. Ainsi, rassure-t-il, l’ONU continuera d’œuvrer pour prévenir et désamorcer les conflits qui affligent le continent.
« J’ai toujours appelé à une nouvelle génération de missions d’imposition de la paix et d’opérations antiterroristes robustes, dirigées par l’Union africaine avec le mandat du Conseil de sécurité des Nations Unies en vertu du Chapitre VII de la Charte, et avec un financement garanti, notamment par le biais de contributions obligatoires », a-t-il déclaré devant la presse.
« L’ONU est aux côtés de l’Afrique »
Il a affirmé qu’il ne fléchira pas dans la quête de la paix, de la prospérité et de la justice mondiale pour tous les peuples de ce grand continent.
« L’Union africaine est un partenaire proche et précieux des Nations unies, de la consolidation et du maintien de la paix à nos efforts conjoints pour mettre en œuvre l’Agenda 2063 et l’Agenda 2030 », a indiqué Guterres, qui reconnait que le récent cessez-le-feu en Libye, l’accord de paix en République centrafricaine incitent à l’optimisme.
S’agissant de la crise soudanaise, le secrétaire général de l’ONU pense qu’il est important que l’ensemble de la communauté internationale se rassemble et dise clairement aux deux généraux, mais aussi à tous ceux qui finissent par en profiter, que la situation actuelle est totalement inacceptable, « qu’un cessez-le-feu, un cessez-le-feu durable, doit avoir lieu; qu’un dialogue politique doit être établi et que la transition vers un gouvernement civil doit être garantie ».
Il a souligné que l’ONU travaille en étroite collaboration avec l’Union africaine et l’IGAD pour faire pression pour un cessez-le-feu efficace.