La Mission de l’Organisation des Nations unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (Monusco) continue de soutenir les efforts du gouvernement congolais pour réintégrer les ex-combattants dans leurs communautés respectives.
Selon Stéphane Dujarric, porte-parole du secrétaire général de l’ONU, la Monusco a lancé mardi la réinsertion de 144 ex-combattants, dont trois femmes, sur le site de Kasando, près de Lubero au Nord-Kivu.
« Les ex-combattants participent à des projets coordonnés par la Mission à Lubero et Beni, le premier projet ayant été lancé à Kanyabayonga le 1er avril », a-t-il indiqué mercredi lors de son point de presse quotidien.
Dans le cadre du Programme de désarmement, démobilisation, relèvement communautaire et stabilisation (PDDRC-S), au moins 75 ex-combattants ont déjà été réinsérés dans leurs communautés respectives dans la zone de Beni depuis le 24 novembre 2023.
Ce programme rencontre cependant quelques difficultés. En mars dernier, plus de 90 ex-combattants avaient abandonné le site de désarmement et de démobilisation de Kasando, après avoir vandalisé le bureau administratif du PDDRC-S. Ils protestaient contre le retard de leur réinsertion communautaire, alors qu’ils ont déjà passé plus d’une année dans ce site.
Dans sa résolution adoptée en décembre 2023, le Conseil de sécurité de l’ONU a autorisé la Monusco à offrir ses bons offices, ses conseils et son appui au gouvernement congolais, en étroite coopération avec les partenaires locaux et internationaux, dans la mise en application du PDDRC-S conformément à la loi no 21/038 du 5 juillet 2021, en vue du désarmement, de la démobilisation et de la réintégration des combattants congolais et étrangers qui ne sont pas soupçonnés de génocide, de crimes de guerre, de crimes contre l’humanité ou d’atteintes aux droits humains, et du retour de ces combattants à une vie civile pacifique, l’accent étant particulièrement mis sur les besoins des femmes et des enfants qui ont été associés à des forces et groupes armés.