Le gouvernement a déposé, jeudi 15 septembre, à l’Assemblée nationale, le projet de loi des finances de l’exercice 2023. Le budget proposé par l’exécutif est chiffré à 14,6 milliards $, soit une augmentation de près de 32 % par rapport à l’année précédente, dont le budget était évalué à près de 12 milliards $.
L’exécutif a promis de tenir compte des recommandations formulées par l’Assemblée nationale et le Sénat. Selon le ministre de l’Industrie, Julien Paluku, qui a assisté jeudi à la plénière d’ouverture de la session parlementaire de septembre, la sécurité et les investissements productifs seront priorisés lors de l’exécution du budget.
« La rentrée parlementaire de ce 15 septembre a eu lieu dans l’ambiance du dépôt du projet de loi des finances 2023 ( Budget:14.6milliards $ ). Nous avons suivi les pertinentes recommandations des présidents de deux chambres. La sécurité et les investissements productifs…sont à prioriser », a indiqué le patron de l’Industrie congolaise.
Le gouvernement a laissé entendre que ce budget permettra d’accélérer la mise en œuvre du programme « ambitieux » de développement local de 145 territoires porté par le président de la République, Félix Tshisekedi, « qui tient à redonner de la dignité à son peuple ».
Dans son discours, le président de l’Assemblée nationale a fait remarquer que l’insuffisance ou la faible qualité des infrastructures, notamment des transports, de l’électricité et les nouvelles technologies de l’information et de la communication, pour soutenir et accompagner l’activité de production, ne permet pas de fournir au secteur privé les conditions idoines de leur croissance et de leur compétitivité et entraine une augmentation des coûts des facteurs de production.
Christophe Mboso a exhorté le gouvernement à continuer à poursuivre la politique de la diversification de l’économie nationale en s’appuyant sur les secteurs porteurs de croissance, notamment la relance du secteur agricole, la réhabilitation continue des infrastructures de base et des routes de desserte agricole ainsi que l’électrification rurale.
« J’exhorte le gouvernement à prévoir, dans le projet de loi des finances de l’exercice 2023, des ressources suffisantes pour le financement des projets à impact rapide sur la production intérieure des denrées alimentaires de consommation courante et des appuis budgétaires aux structures nationales de recherche agronomique », a-t-il dit.
Par ailleurs, le speaker de la Chambre basse du Parlement a rappelé que les « Congolais attendent de leur classe politique dont leurs élus, l’examen et l’adoption des lois et un budget qui ont un impact réel sur leur vécu quotidien ».
Mboso a souligné que la population se préoccupe plus des problèmes liés à la sécurité alimentaire, à la santé, à l’éducation, à l’accès à l’eau potable et à l’électricité, à la sécurité, à la qualité des infrastructures de base, à l’amélioration du climat des affaires et à la lutte contre la corruption, la criminalité organisée dont le blanchiment des capitaux.
Reagan Ndota