A l’occasion du dialogue interactif renforcé sur la République démocratique du Congo (RDC) tenu mardi 2 avril à Genève, dans le cadre de la 55e session du Conseil des droits de l’homme de l’ONU, le Royaume-Uni s’est dit « préoccupé » par le « rétrécissement » de l’espace civique dans ce pays d’Afrique centrale.
Le représentant britannique a exhorté le gouvernement congolais à « respecter les libertés civiques inscrites dans sa Constitution, y compris la liberté de la presse, élément crucial de toute société démocratique ».
« Nous exhortons également la RDC à reconsidérer sa décision de lever le moratoire sur la peine de mort. Cela met à mal des décennies de travail positif en RDC et démontre un manque de valeur pour la vie humaine. Il n’existe aucune preuve concluante que la peine de mort ait un effet dissuasif efficace, et toute erreur judiciaire est irréversible », a-t-il déclaré.
En outre, le Royaume-Uni a exprimé sa préoccupation face à la persistance du conflit armé dans l’Est du pays et aux violations des droits de l’homme.
« Nous ne pouvons pas parler des droits de l’homme en RDC sans évoquer les atrocités continues commises dans l’est du pays en raison du conflit en cours. Les civils subissent le plus gros des violations et des abus commis par les acteurs engagés dans le conflit, notamment la violence sexuelle et sexiste, l’exploitation et les abus sexuels, le recrutement d’enfants dans des groupes armés et le positionnement d’artillerie à côté des sites de déplacement », a-t-il ajouté.
Compte tenu de la récente intensification de la violence, Londres a appelé le gouvernement de la RDC et toutes les parties au conflit à assurer la protection des civils et des communautés vulnérables.