En coordination avec les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC), les casques bleus de la Monusco ont maintenu des patrouilles à Kanyabayonga, dans le territoire de Rutshuru, au Nord-Kivu, pour protéger les civils face aux attaques des rebelles du M23.
Devant la presse lundi à New York, le porte-parole du secrétaire général de l’ONU, Stéphane Dujarric, a annoncé que les soldats de la paix maintiennent leur présence dans cette région où des tirs nourris et d’affrontements ont été signalés le week-end entre le M23 et l’armée congolaise.
Selon Dujarric, ces combats ont provoqué des déplacements de civils vers Kayna, Miriki et Kirumba, certains atteignant Lubero et Butembo.
Et en réponse, a-t-il indiqué, « les soldats de la paix, en coordination avec les forces armées congolaises, ont déployé des patrouilles autour de Kanyabayonga pour aider certains des 150 000 hommes, femmes et enfants déplacés ces derniers jours, en leur fournissant des escortes vers des zones plus sûres ainsi que des soins médicaux ».
Dans un communiqué, le M23 a mis en garde la Monusco contre son soutien aux FARDC. Pour la milice soutenue par l’armée rwandaise, les casques bleus devraient être « neutres ».
« Considérant que la Monusco n’a pas réussi à rester neutre dans les combats, l’AFC/M23 met en garde la Monusco contre sa décision de rejoindre les attaques en cours contre l’AFC/M23 en utilisant ses bases de Kiwanja et Kitchanga. Si la collaboration de la Monusco avec l’ennemi persiste, l’AFC/M23 sera contrainte de prendre les mesures nécessaires pour empêcher l’utilisation des bases de la Monusco à Kiwanja et Kitchanga par les forces ennemies », a indiqué Lawrence Kanyuka, porte-parole du mouvement.
Alors qu’ils occupent plusieurs localités, en violation des décisions des initiatives régionales de paix, les rebelles ont dénoncé le fait que les FARDC « ont utilisé les bases de la Monusco à Kiwanja et Kitchanga pour une meilleure coordination des attaques ».