Le haut représentant de l’Union européenne (UE) pour les Affaires étrangères et la politique de sécurité, Josep Borrell Fontelles, a plaidé lundi pour une « réponse régionale coordonnée » afin de résoudre définitivement la crise sécuritaire qui dure depuis 30 ans dans l’Est de la RDC, où les terroristes ADF ont mené une série d’attaques ayant fait plusieurs dizaines de morts la semaine dernière.
Au Nord-Kivu et en Ituri, deux provinces situées dans la partie orientale de la RDC, les forces négatives continuent de semer la terreur et la désolation en dépit de la présence de l’armée congolaise et de ses alliées (armées burundaise et ougandaise, SAMIDRC et Monusco).
Dans une déclaration faite lundi 17 juin, le chef de la diplomatie européenne se joignant à la position de l’Union africaine (UA) qui a condamné les récents massacres de civils commis par les terroristes ougandais des ADF, a décrit une réalité alarmante : « Les groupes terroristes étendent leur emprise sur une région déjà très instable ».
Pour une paix durable, Josep Borrell a encouragé une solution régionale coordonnée. « L’UE rappelle son soutien aux processus de Luanda et de Nairobi. Seule une réponse régionale coordonnée pourra permettre de sortir de ce cercle vicieux, de protéger les civils, de rétablir la paix et de voir enfin se développer cette région au potentiel inouï », a-t-il indiqué.
Outre les ADF, l’Est de la RDC est secoué par l’activisme du M23, une milice majoritairement tutsi soutenue par l’armée rwandaise. Ce conflit a entraîné une crise humanitaire grave. Selon l’ONU, entre janvier et avril, plus de 900 000 nouvelles personnes déplacées ont été enregistrées dans les provinces de l’Ituri, du Nord-Kivu et du Sud-Kivu, portant le nombre total de personnes déplacées dans l’est de la RDC à plus de 7,3 millions.
Le Plan de réponse humanitaire 2024 pour la RDC est actuellement financé à moins d’un quart, avec 590 millions de dollars reçus sur les 2,6 milliards de dollars demandés.