A l’ouverture de la 56ème session ordinaire du Conseil des droits de l’homme, mardi 18 juin, à Genève, en Suisse, le haut commissaire des Nations unies aux droits de l’homme, Volker Türk, a appelé à la cessation de la violence dans l’Est de la RDC, où les groupes armés M23, ADF et CODECO entraînent des drames humanitaires et des abus graves des droits humains.
Pour le chef des droits de l’homme de l’ONU, rappelant la souffrance des populations de l’Ituri et du Nord-Kivu qu’il a ressentie lors de sa visite dans les camps de déplacés en avril dernier, le gouvernement congolais et la communauté internationale doivent accorder la priorité à l’instauration de la paix.
« Au cours de ma mission en République démocratique du Congo en avril, j’ai ressenti l’immense souffrance des civils de l’Est, y compris ceux vivant dans des camps de personnes déplacées internes avec des attaques continues de groupes armés, dont le M23, les Forces démocratiques alliées (ADF), CODECO et autres. La violence doit cesser. Les efforts du gouvernement et des acteurs régionaux et internationaux doivent se concentrer sur l’instauration de la paix, de la sécurité et de la confiance », a déclaré Volker Türk.
Aussi, a-t-il appelé à la cessation des discours et messages de haine ciblant des personnes en raison de leur appartenance ethnique.
« Leurs auteurs doivent être traduits en justice. La responsabilité est essentielle », a-t-il exigé, souligant que le secteur privé, y compris les entreprises qui extraient les ressources, doit également assumer ses responsabilités.
Lors de sa visite dans la partie orientale de la RDC, Volker Türk avait estimé qu’il était « impératif que l’État soit en mesure de jouer pleinement son rôle à l’Est, pour assurer non seulement la sécurité, mais aussi l’éducation, la santé et un système judiciaire efficace et équitable ».
« Les pays qui soutiennent les groupes armés ou qui ont une influence sur eux doivent assumer leurs responsabilités et veiller à ce que les combats cessent. Au Nord-Kivu, tout rôle joué par le Rwanda dans le soutien au M23 doit cesser et une solution doit être trouvée de toute urgence. Il en va de même pour tout pays qui soutient des groupes armés actifs en RDC », ava-t-il ajouté, notant que l’une des causes profondes de bon nombre de ces conflits est l’exploitation des ressources naturelles.