Les membres du Conseil de sécurité ont fermement condamné toutes les attaques contre la Mission de l’Organisation des Nations unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (Monusco) ainsi que les menaces et pressions « inacceptables » exercées par le M23 contre les Casques bleus, dans l’Est du pays.
Dans une déclaration faite jeudi, l’ONU a fulminé contre l’utilisation d’armes lourdes à proximité des bases de ses forces de maintien de la paix. Notant que ces armes mettent en danger les civils et les Casques bleus, l’organisation internationale a réitéré son soutien à la Monusco et à ses pays contributeurs de troupes dans le maintien « constant » de sa position « robuste » pour protéger les civils et garantir la liberté de mouvement de l’aide humanitaire aux personnes déplacées.
« Les membres du conseil ont demandé au secrétaire général, aux États membres et au gouvernement de la République démocratique du Congo de prendre toutes les mesures appropriées pour assurer la sûreté et la sécurité du personnel de la Monusco, conformément à la résolution 2518 (2020), conformément aux directives et directives des Nations unies. meilleures pratiques pour améliorer la sécurité des soldats de la paix », a déclaré l’ONU.
Le communiqué publié par le président du Conseil, Joonkook Hwang (République de Corée), a condamné dans les termes les plus fermes la récente série d’attaques perpétrées par le Mouvement du 23 mars (M23), qui ont fait des victimes civiles et blessé un soldat de la paix, et celles menées par les Forces démocratiques alliées (ADF), ainsi que l’attaque contre le camp de personnes déplacées internes de Mugunga le 3 mai 2024, qui ont fait de nombreuses victimes civiles, dans la province du Nord-Kivu.
Par ailleurs, le CS a exhorté toutes les parties à respecter le droit international, y compris le droit international humanitaire, et à autoriser et faciliter, d’une manière compatible avec les dispositions pertinentes du droit international humanitaire, un accès humanitaire complet, sûr, rapide et sans entrave à tous les civils dans le besoin, en particulier les femmes et les enfants.
Cette crise, qui préoccupe au plus haut point la communauté internationale, sera au centre du Conseil des Affaires étrangères de l’Union européenne (UE), prévu lundi 24 juin à Luxembourg.