Les populations de la région des Grands Lacs, particulièrement celles de l’Est de la RDC, méritent la paix et la sécurité de façon définitive pour mieux se consacrer aux travaux de développement, a affirmé le président burundais, Evariste Ndayishimiye, rappelant que « nous sommes un même peuple, ayant les mêmes aspirations ».
La région continue d’être confrontée à l’un de ses plus grands défis : l’instabilité due à l’activisme des groupes armés. La persistance des activités des Forces démocratiques alliées (ADF), de la Résistance pour un Etat de droit (RED Tabara) et du M23 alimente l’insécurité dans l’Est de la République démocratique du Congo et ravive la méfiance et les tensions entre la RDC et le Rwanda.
Le président Ndayishimiye a rassuré les Congolais et la communauté internationale qu’ensemble, en se référant à l’expérience burundaise et au savoir-faire, la paix et la réconciliation en RDC sont possibles.
Selon lui, il suffit de s’y mettre avec la volonté ferme de toutes les parties prenantes, RDC rétablira sa paix. « C’est aussi le moment de libérer la RDC de toutes les forces négatives étrangères qui se sont établies sur la sol congolais », a-t-il déclaré au cours du dernier sommet du Mécanisme régional de suivi de l’Accord-cadre d’Addis-Abeba.
Pour y arriver, il a appelé à capitaliser les atouts immenses et les ressources humaines « dont les femmes et les jeunes occupent une place de choix pour la paix, la sécurité et le développement ».
En sa qualité de « Champion de l’Agenda Jeunesse, Paix et Sécurité de l’Union africaine », il a attiré l’attention des dirigeants régionaux sur le rôle incontournable de la jeunesse dans la stabilisation de la paix et le développement.
« En effet, une jeunesse pauvre et non encadrée ne peut qu’être manipulée par ceux qui ne cherchent qu’à nuire car elle constitue une force redoutable. Ce n’est qu’en les impliquant que nous amorcerons le développement intégral de nos pays, un développement qui ne laisse personne derrière, tout en gardant à l’esprit que l’adéquation paix et développement sont intimement liés et doit demeurer une priorité », a-t-il expliqué.
Pour aboutir à la paix et la stabilité, Evariste Ndayishimiye a soulevé l’impérieuse nécessité de promouvoir l’intégration régionale, combattre la pauvreté et résoudre les problèmes des réfugiés et unir les forces contre l’extrémisme violent « qui se nourrit financièrement de l’exploitation illégale des ressources naturelles et participe ainsi à l’appauvrissement de nos peuples ».