Les USA ont annoncé jeudi une trêve humanitaire de deux semaines, dans l’Est de la RDC, qui débutera à minuit, heure locale, le 5 juillet et se poursuivra jusqu’au 19 juillet. Selon la Maison Blanche, cette mesure engage les parties au conflit (FARDC et M23-RDF) à faire taire leurs armes, à permettre le retour volontaire des personnes déplacées et à fournir au personnel humanitaire un accès sans entrave aux populations vulnérables.
« La trêve couvre les zones d’hostilités qui touchent le plus les populations civiles », a précisé Adrienne Watson, porte-parole du Conseil national de sécurité des USA.
L’administration Biden qui appelle toutes les parties à respecter l’esprit de la trêve avant qu’elle n’entre en vigueur, a assuré que « les gouvernements de la RDC et du Rwanda ont exprimé leur soutien à cette trêve humanitaire de deux semaines visant à soulager les souffrances des populations vulnérables et à créer les conditions d’une désescalade plus large des tensions dans l’est de la RDC ».
Dans le cadre de cette initiative, les USA ont affirmé qu’ils continueront d’utiliser leurs ressources en matière de renseignement et diplomatiques pour surveiller les activités des forces armées et des groupes armés non étatiques pendant la trêve humanitaire.
« Les États-Unis saluent la trêve humanitaire de deux semaines à laquelle se sont engagées les parties au conflit dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC). La situation humanitaire au Nord-Kivu est désastreuse, avec près de 3 millions de personnes déplacées internes (PDI) dans la province. La récente expansion des combats au Nord-Kivu a empêché les travailleurs humanitaires d’atteindre des centaines de milliers de personnes déplacées dans la zone autour de Kanyabayonga et a forcé plus de 100 000 personnes à quitter leurs foyers », a indiqué la Maison Blanche.
Selon Washington, cette évolution s’appuie sur les mesures de confiance obtenues lors du voyage de la directrice du renseignement national (DNI) Avril Haines en RDC et au Rwanda en novembre de l’année dernière, et de ses engagements ultérieurs avec les présidents Félix Tshisekedi de la RDC et Paul Kagame du Rwanda.
Ainsi, le pays de Joe Biden a réitéré son plein soutien au processus de Luanda et aux efforts du gouvernement angolais pour remédier aux facteurs actuels et historiques qui perpétuent cette crise de longue date.