Le Conseil de sécurité de l’ONU s’est penché lundi sur la crise sécuritaire dans l’Est de la RDC. Dans sa déclaration, la Suisse a qualifié d’ « inacceptable » l’avancée des Forces rwandaises de défense (RDF), notamment la récente occupation de plusieurs localités du territoire de Lubero, au Nord-Kivu.
Cette avancée, selon la Suisse, constitue une violation de la souveraineté et de l’intégrité territoriale de la RDC. Ainsi, « nous appelons instamment le Rwanda à cesser tout soutien au M23 et à se retirer du territoire congolais », a déclaré Pascale Baeriswyl, représentante permanente de la Suisse.
Pour rétablir la confiance, elle a jugé « crucial » que tous les Etats de la région respectent leurs engagements. « A cet égard, la progression continue des forces de défense rwandaises et du M23 dans l’Est de la RDC, notamment la récente occupation de plusieurs localités du territoire de Lubero, est inacceptable », a-t-elle dénoncé.
« Aucun dialogue de paix durable ne pourra aboutir si les parties continuent à violer le droit international », a précisé la Suisse, se disant préoccupée par l’augmentation des attaques contre les civils, des recrutements d’enfants et des violences sexuelles liées au conflit dans toutes les zones affectées par le conflit.
« Les parties doivent prendre des mesures concrètes pour protéger la population civile. Conformément au droit international humanitaire, les parties doivent notamment éviter de placer des objets militaires à l’intérieur ou à proximité de zones fortement peuplées. Les civils et les sites de déplacés ne doivent jamais être pris pour cible », a-t-elle ajouté.
La Suisse a aussi condamné, sans équivoque, toutes les attaques contre la Monusco et contre le personnel humanitaire, rappelant que les parties aux conflits ont l’obligation de respecter et de protéger le personnel humanitaire et onusien, y compris le personnel local, comme le rappelle la résolution 2730 du Conseil de sécurité.