Le président congolais, Félix Tshisekedi, s’est rendu mercredi 30 octobre à la State House d’Entebbe, en Ouganda, pour s’entretenir avec son homologue ougandais, Yoweri Museveni, sur la situation sécuritaire dans l’est de la RDC, où les FARDC et UPDF mènent des opérations conjointes contre les Forces démocratiques alliées (ADF), une milice ougandaise formée en 1995, opérant dans la zone frontalière montagneuse entre la République démocratique du Congo et l’Ouganda.
Affiliées au groupe terroriste Daech, les ADF commettent beaucoup d’exactions et ont tué un nombre élevé de civils, selon l’ONU. Depuis fin novembre 2021, elles sont traquées conjointement par les armées congolaise et ougandaise.
Selon la présidence congolaise, à Entebbe, Félix Tshisekedi et Yoweri Museveni ont eu un entretien en tête-à-tête sur la situation sécuritaire dans les provinces orientales de la RDC, en abordant notamment « l’évolution des opérations conjointes menées par les FARDC et les UPDF contre les terroristes ADF au Nord-Kivu et en Ituri ».
Par ailleurs, les deux chefs d’Etat n’ont pas manqué d’évoquer aussi la crise du M23, une rébellion Tutsi soutenue par l’armée rwandaise. Sur cette question, la position de Museveni est déjà connue. En juin 2023, le président ougandais avait encouragé son homologue congolais à engager des pourparlers de paix avec les rebelles du M23, car, selon lui, « l’inclusivité est cruciale pour parvenir à une paix durable en RDC ».
Cette position est contraire à celle de Félix Tshisekedi, qui refuse tout dialogue avec le M23, qu’il a qualifié de supplétif de l’armée rwandaise. Pour lui, le « vrai agresseur » de la RDC, c’est le Rwanda avec qui son pays discute déjà à Luanda sous la médiation du président João Lourenço.
Vendredi dernier, le Conseil de sécurité a réitéré sa condamnation de tous les groupes armés opérant en République démocratique du Congo, notamment le M23, les ADF et les FDLR. en outre, il a condamné l’appui militaire étranger fourni au M23 et à tout autre groupe armé opérant en RDC. Par conséquent, le CS de l’ONU a exigé la cessation de cet appui et le retrait immédiat de toute partie extérieure de ce type du territoire congolais.