Dix ans après la signature de l’Accord-cadre pour la paix, la sécurité et la coopération pour la République démocratique du Congo et la région, les pays signataires et les co-garants se réunissent en sommet le 6 mai 2023 à Bujumbura, au Burundi, pour faire le point sur les progrès et les défis dans sa mise en œuvre.
Cette réunion de haut niveau connaîtra la participation du secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, qui est attendu dans la capitale burundaise le 5 mai. Pendant son séjour à Bujumbura, il va rencontrer le président burundais, actuel président de l’EAC, Évariste Ndayishimiye, ainsi que les dirigeants de la région.
Selon les sources diplomatiques contactées par Afriquactu.net, le sommet de Bujumbura a pour objectif de rendre plus opérationnels les différents mécanismes instaurés pour la restauration de la paix dans la région.
Il s’agira également de mieux comprendre les différentes implications de la « transnationalisation » des violences dans l’Est de la RDC et dans la région, avant de soumettre des tentatives de solutions tenant compte de la porosité des frontières, de la circulation des armes et de la question des richesses naturelles qui semblent être les principaux facteurs de l’instabilité dans les Grands Lacs.
Lors de son intervention à la réunion du Conseil de sécurité du 19 avril consacrée à l’audition du dernier rapport semestriel du secrétaire général de l’ONU sur la situation dans la région des Grands Lacs, le représentant permanent du Burundi avait précisé que « ce sommet sera l’occasion de revisiter le mécanisme que l’Accord-cadre instaure en matière de prévention et de gestion des conflits pour une paix et un développement durables ».
Accords de Luanda et Nairobi
Selon le bureau de l’envoyé spécial du secrétaire général de l’ONU pour la région des Grands Lacs, les participants à ce sommet « discuteront de la mise en œuvre des accords de Luanda et de Nairobi ».
« Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres participera à la réunion avec les chefs d’État des pays signataires et les co-garants de l’accord-cadre, à savoir l’Union africaine, la CIRGL et la SADC », a-t-il dit.
Devant le Conseil de sécurité, Huang Xia avait souhaité que ce sommet soit l’occasion de renforcer la coordination et l’harmonisation des processus régionaux pour mettre fin à la crise actuelle.
Xia avait assuré aussi que son bureau poursuivra son soutien à la cellule opérationnelle sur les mesures non-militaires, qui vise à désarmer et rapatrier les combattants des groupes armés étrangers présents dans l’Est de la RDC, tout en renforçant les capacités d’accueil et de réintégration dans les pays d’origine.
Le diplomate onusien a prévoit, dans ce cadre, d’intensifier ses efforts pour la mise en œuvre de la Stratégie des Nations unies pour la région des Grands Lacs et ses initiatives phares, en collaboration étroite avec toutes les institutions onusiennes engagées, ainsi qu’avec les partenaires internationaux.