Préoccupée par la dégradation de la situation sécuritaire dans la partie orientale de la RDC, où d’intenses combats se déroulent entre les FARDC et les rebelles du M23, la Communauté de l’Afrique de l’Est (EAC) a appelé à la cessation des hostilités. Une position qui encourage la solution politique.
L’organisation sous-régionale a lancé cet appel à l’issue du sommet des chefs d’Etat et de gouvernement, tenu du 29 au 30 novembre, à Arusha en Tanzanie, sous le thème « Promouvoir le commerce, le développement durable, la paix et la sécurité pour de meilleurs moyens de subsistance ».
« Le sommet a reçu un rapport de S.E.M Uhuru Kenyatta, facilitateur du processus de Nairobi dirigé par l’EAC sur la restauration de la paix et de la sécurité dans la partie orientale de la République démocratique du Congo (RDC). Le sommet a noté la détérioration de la situation dans l’Est de la RDC et a appelé à la cessation des hostilités », peut-on lire dans le communiqué final.
Constatant la complexité des processus de paix « parallèles », le sommet d’Arusha, auquel n’a pas participé Félix Tshisekedi, a demandé une approche coordonnée et une consolidation des différentes initiatives, en particulier, le processus de Luanda et le processus de Nairobi.
Pour l’EAC, ces initiatives devraient être « fusionnées en un seul et même processus ».
« Le sommet a souligné la nécessité d’une réunion conjointe entre la communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) et la communauté de l’Afrique de l’Est (EAC) pour discuter des modalités en considérant l’impact large de la situation en RDC sur la Communauté de l’Afrique de l’Est. Le secrétariat de l’EAC a été chargé de suivre le processus de mise en œuvre au plus tard le 30 avril 2025 », précise le texte.
Depuis ce matin, des combats sont signalés dans le territoire de Lubero. Selon l’armée congolaise, la coalition M23-RDF a attaqué une de ses positions au village de Mathembe dans les collines de Kasinga.
« Les FARDC sont toujours en train de contenir cette attaque pour repousser encore une fois de plus cette agression. Nous appelons également la population au calme à ne pas paniquer et surtout à ne pas suivre tout ce qui se dit dans les réseaux sociaux « , a déclaré lundi le lieutenant Reagan Mbuyi Kalonji, porte-parole du front-nord, au Nord-Kivu, dans l’est de la RDC.
Dans une déclaration faite samedi, le M23 s’est dit non concerné par le processus de Luanda. La milice soutenue par Kigali a exigé un dialogue « direct et sincère » avec le gouvernement congolais « pour aborder les causes profondes du conflit ».