Dans sa résolution adoptée mardi, le Conseil de sécurité a dit constater que la situation en République démocratique du Congo demeure une menace pour la paix et la sécurité internationales dans la région.
L’organe de l’ONU qui est compétent, au premier chef, pour constater l’existence d’une menace contre la paix ou d’un acte d’agression, a ainsi décidé que l’obligation de notification visée au paragraphe 5 de la résolution 1807 (2008) ne s’appliquera plus. C’est-à-dire la RDC a maintenant la possibilité d’acheter des armes sans procéder par une notification préalable.
Par ailleurs, le Conseil de sécurité « prie le gouvernement de la République démocratique du Congo de lui présenter, le 31 mai 2023 au plus tard, un rapport confidentiel faisant état des mesures qu’il aura prises pour assurer en toute sûreté et efficacité la gestion, l’entreposage, le marquage, la surveillance et la sécurité des stocks nationaux d’armes et de munitions et pour lutter contre le trafic et le détournement des armes ».
A la Monusco, l’ONU a demandé de surveiller l’application de l’embargo sur les armes visé au paragraphe 1 de la résolution 2293 (2016), en coopération avec le Groupe d’experts créé par la résolution 1533 (2004), et en particulier d’observer et de signaler les mouvements de personnel militaire, d’armes ou de matériel connexe à travers la frontière orientale de la République démocratique du Congo.
Dans cette tâche, la Mission onusienne va recourir à des moyens de surveillance tels que des systèmes de drones aériens, saisir, collecter, enregistrer et détruire les armes ou le matériel connexe introduits dans le pays en violation des mesures imposées par le paragraphe 1 de la résolution 2293 (2016), et d’aider le Groupe d’experts et d’échanger tous renseignements utiles avec lui.
Reagan Ndota