Alors que l’offensive de l’armée rwandaise se poursuit autour de Goma, le Conseil de sécurité de l’ONU a exhorté, dimanche 26 janvier, le Rwanda et la RDC à revenir aux pourparlers diplomatiques pour parvenir à un règlement durable et pacifique du conflit, notamment en abordant les questions respectives liées à la présence des Forces de défense rwandaises dans l’est du territoire congolais et à l’appui supposé de l’armée congolaise aux Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR).
Exigeant la fin immédiate de l’offensive en cours et des avancées des RDF-M23 vers Goma, les membres du Conseil de sécurité ont réaffirmé leur soutien indéfectible aux efforts de médiation entre Kinshasa et Kigali dans le cadre du processus de Luanda dirigé par le médiateur désigné de l’UA, le président João Manuel Gonçalves Lourenço de l’Angola.
« Ils ont exhorté les deux parties à honorer pleinement et rapidement les engagements qu’elles ont pris dans le cadre du processus de Luanda et à coopérer pleinement de bonne foi avec l’Angola afin d’accélérer la mise en œuvre du plan harmonisé de neutralisation des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) et le désengagement des Forces. Les membres du Conseil ont également souligné l’importance de reprendre les consultations dans le cadre du Processus de Nairobi sous la direction de l’ancien président Uhuru Kenyatta pour aborder la question prolongée des groupes armés, dont le M23, opérant en RDC, et identifier les voies vers la paix et la stabilité dans la région », peut-on lire dans le communiqué de l’ONU.
L’ONU a également réitéré son plein soutien à la MONUSCO, qui agit dans le cadre de son mandat et fait un travail essentiel en RDC, y compris près de Goma, et a exprimé son ferme attachement à la sûreté et à la sécurité de ses Casques bleus.
Dans la soirée de dimanche, le président du Kenya, Uhuru Kenyatta a annoncé la convocation dans les prochaines 48 heures d’un sommet extraordinaire de la Communauté de l’Afrique de l’est, auquel sont conviés Félix Tshisekedi et Paul Kagame, pour tenter de trouver une solution politique à cette crise.