La pression internationale s’accentue sur le Rwanda. Les ministres des Affaires étrangères du G7 ont condamné fermement, samedi 1er février, l’offensive des Forces rwandaises de défense (RDF) dans l’est de la RDC. Sans détour, ils ont exigé le retrait des RDF du territoire congolais.
Cette offensive, qui a conduit à la prise notamment de Minova, Saké et Goma, constitue un « mépris flagrant » pour la souveraineté et l’intégrité territoriale de la RDC, ont déploré les chefs de la diplomatie de l’Allemagne, du Canada, des USA, la France, l’Italie, du Japon et du Royaume-Uni, ainsi que la haute représentante de l’Union européenne, tout en exhortant les RDF-M23 à mettre un terme à leurs attaques dans toutes les directions. Ils ont aussi appelé à la protection urgente des civils.
« Nous appelons également à la fin de tout soutien direct et indirect au M23 et à tous les groupes armés non étatiques en RDC. Cette offensive constitue un mépris flagrant pour la souveraineté et l’intégrité territoriale de la RDC. Nous condamnons également l’intention du M23 de poursuivre son expansion au Sud-Kivu. Cette dernière offensive du M23 a entraîné une augmentation spectaculaire du nombre de civils déplacés à Goma et dans tout l’est de la RDC, en plus du déplacement de centaines de milliers de personnes depuis le début de l’offensive du M23 en janvier », ont-ils déclaré, déplorant les conséquences dévastatrices de la nouvelle offensive des RDF-M23, qui aggravent les conditions humanitaires déjà difficiles.
Par ailleurs, le G7 a appelé au passage rapide, sûr et sans entrave de l’aide humanitaire destinée aux civils et réitéré que le personnel humanitaire doit recevoir des garanties de sécurité.
Selon l’ONU, au moins 700 personnes ont été tuées et 2 800 blessées lors des combats. Mais certaines organisations de la société civile parlent de plus de 1250 morts, 2300 blessés, 540 portés disparus.
Le président de la RDC, Félix Tshisekedi a promis une « riposte vigoureuse » afin de récupérer tous les territoires occupés par les RDF-M23.