L’Union européenne (UE), qui accuse le Rwanda de violer les appels au cessez-le-feu de la communauté internationale, a annoncé samedi qu’elle envisage urgemment d’adopter des sanctions contre l’administration Kagame.
Dans une déclaration faite ce week-end par le porte-parole du chef de la diplomatie européenne, Anouar El Anouni, l’UE a averti les autorités rwandaise que la violation répétée de la souveraineté et l’intégrité territoriale de la République démocratique du Congo ne restera pas impunie.
« Alarmée par les nouvelles selon lesquelles les forces du M23, soutenues par le Rwanda, ont pris le contrôle de l’aéroport de Kavumu et sont entrées à Bukavu, ignorant les appels internationaux au cessez-le-feu. L’UE envisage d’urgence tous les moyens à sa disposition. La violation continue de l’intégrité territoriale de la RDC ne restera pas sans réponse », a annoncé le porte-parole de Kaja Kallas.
Jeudi, les eurodéputés, condamnant fermement l’agression rwandaise, ont exhorté le Conseil européen « à renforcer les sanctions contre les hauts commandants du M23 et les hauts responsables du Rwanda, y compris le général de division Eugene Nkubito, commandant de la 3e division des RDF, le général de division Ruki Karusisi, commandant de la force spéciale des RDF et le général de division Emmy K. Ruvusha, commandant des forces de sécurité du Rwanda, tous identifiés dans le rapport du groupe d’experts des Nations unies de juin 2024 et dans les rapports d’autres pays de la région comme étant responsables ou complices de graves exactions commises récemment par leurs forces ou par ceux dont ils ont la responsabilité du commandement ».
Dans une interview accordée au magazine Jeune Afrique, Paul Kagame a minimisé les sanctions internationales. Le président rwandais a indiqué qu’aucune mesure de la communauté internationale n’arrêtera son intervention en RDC.