L’ONU a rapporté jeudi que la violence persistante dans les provinces du Sud-Kivu et de l’Ituri continue de provoquer des déplacements massifs, les civils étant les plus touchés par l’insécurité.
Selon le porte-parole du secrétaire général de l’ONU, Stéphane Dujarric, au Sud-Kivu, de violents combats entre groupes armés persistent dans certaines parties du territoire de Kalehe. Des affrontements ont éclaté mercredi à Lumbishi, blessant au moins trois civils, a-t-il déploré, soulignant que les associations locales de la société civile estiment que jusqu’à 30 000 personnes ont fui la région.
« Depuis le 6 avril, les violences dans le territoire de Kalehe ont déplacé des milliers de personnes, même si, comme nous l’avons mentionné hier, les chiffres exacts restent à vérifier. Les populations ont un besoin urgent de soins de santé, de sécurité alimentaire, d’eau, d’assainissement et de services d’hygiène. Nos partenaires humanitaires continuent d’apporter une aide essentielle dans le territoire de Kalehe, là où la sécurité le permet. Hier, un partenaire du secteur de la santé a entamé une mission de quatre jours dans la région de Minova, fournissant des soins médicaux essentiels aux habitants », a-t-il déclaré jeudi lors de son point de presse quotidien.
Les déplacements massifs sont signalés également en Ituri, où des sources locales rapportent que le 8 avril, des groupes armés ont attaqué les localités de Lucha et Bendele, dans le territoire de Djugu, incendiant des habitations, pillant des biens et détruisant des infrastructures.
D’après le Bureau de la coordination des affaires humanitaires de l’ONU, cité par Stéphane Dujarric, un grand nombre de personnes ont fui la zone à la suite de ces attaques, bien que les chiffres exacts restent inconnus.