La crise sécuritaire dans l’est de la RDC a été au cœur d’une rencontre tenue mardi 14 octobre, à Brazzaville, entre le président de la République du Congo, Denis Sassou Nguesso et son homologue de la République démocratique du Congo, Félix Tshisekedi Tshilombo.
Opposé à toute solution militaire depuis le début ce conflit alimenté par le soutien de l’armée rwandaise aux rebelles du M23, Sassou Nguesso a, selon son cabinet, réaffirmé son « plein soutien » aux initiatives de paix menées par les Américains et Qataris, qui ont jeté les bases d’un cessez-le-feu.
« Les deux dirigeants se sont appesantis sur la situation à l’est de la République démocratique du Congo et sur les différentes initiatives de paix en cours, comme le processus de Doha et le processus de Washington. Des initiatives qui bénéficient d’un plein soutien du président Denis Sassou Nguesso », a annoncé la présidence du Congo-Brazzaville.
Sous la facilitation du Qatar, le gouvernement congolais et le M23 ont signé mardi à Doha un accord visant à établir un mécanisme de surveillance et de vérification du cessez-le-feu. Ce mécanisme supervisera la mise en œuvre du cessez-le-feu permanent, enquêtera sur les violations signalées et les vérifiera, et communiquera avec les parties concernées pour empêcher une reprise des hostilités.
« L’État du Qatar, les États-Unis d’Amérique et l’Union africaine participeront à ce mécanisme en qualité d’observateurs, renforçant ainsi la transparence et soutenant les efforts régionaux et internationaux visant à assurer le succès du processus de paix dans la région des Grands Lacs », a expliqué la diplomatie qatarie, estimant que la mise en place de ce mécanisme représente une étape décisive vers le renforcement de la confiance et la progression vers un accord de paix global entre les deux parties au conflit.
De son côté, Kinshasa dit avoir réaffirmé sa volonté de parvenir à la cessation des hostilités, de garantir la sécurité des populations, et de préparer les conditions d’un accord de paix global et durable, dans le cadre du processus de Doha soutenu par la communauté internationale.
Le M23 a, quant à lui, indiqué que si l’administration Tshisekedi respecte pleinement ses engagements, cette application créera le climat de sérénité, de paix et de sécurité indispensable pour permettre d’aborder enfin les questions fondamentales de ce conflit et d’assurer la protection des civils.





